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T-26, char léger

T-26, char léger (Union Soviétique)

Image

Caractéristiques
T-26B
Equipage : 3 hommes.
Poids : 9,4 t.
Dimensions : longueur, 4,88 m; largeur, 3,41 m; hauteur, 2,41 m.
Moteur : GAZ T-26 de 8 cylindres à essence, développant 91 ch.
Performances : vitesse sur route, 28 km/h ; autonomie, 175 km ; gué, inconnu ; pente, 40 1/o; obstacle vertical, 0,79 m; tranchée, 1,90 m.

Vers la fin des années vingt les pla­nificateurs de l'Armée rouge lancè­rent un programme pour rééquiper en chars les forces soviétiques. Ils décidèrent de doter les unités autres que celles de cavalerie d'un char de renfort d'infanterie, et, après avoir essayé de développer leur propre modèle, ils se rabatti­rent sur le char léger Vickers de type E, pesant six tonnes. Ce modèle commercial britannique fut rebaptisé par les Russes T-26 et les premiers exemplaires arrivés en 1930 en Union soviétique reçurent l'appellation de T-26A-1.

La production soviétique du T-26 commença en 1931. Les premiers modèles étaient pourvus d'une dou­ble tourelle armée de deux mitrail­leuses (deux de 7,62 mm sur le T-26A-2 et une de 7,62 mm sur le T-26-A-5) ; cet aménagement ne dura pas longtemps et les derniers modèles, les T-26B, ne disposaient plus que d'une tourelle équipée seulement d'un canon (37 mm sur le T-26B-1, même si par la suite un canon de 45 mm fut utilisé).

Les premiers chars T-26 étaient directement copiés sur l'original britannique ; c'étaient des véhicules simples et robustes, construits essentiellement en acier riveté. Le premier modèle, le T-36 M 1931 (T-26A) fut bientôt remplacé par le T-26 M 1933 (T-26B) qui comportait quelques améliorations. De tous les chars soviétiques, le M 1933 était, avant 1941, celui qu'on fabriquait en plus grand nombre. En 1936, lorsque la production de cette ver­sion particulière cessa, il en existait 5 500 exemplaires. Un nouveau modèle, le T-26S M 1937, fut à son tour produit et les séries qu'il engendra différaient en bien des points des premières versions.

Conçu entièrement en acier corroyé comme le T-26B-2 qui avait inau­guré ce type de construction, ce véhicule possédait une tourelle au dessin amélioré et avait pour arme­ment principal le canon de 45 mm dont étaient dotées les premières versions du M 1933.

Le corroyage fut introduit à la suite du conflit avec le Japon qui avait éclaté aux frontières de la Mongolie et de la Mandchourie en 1934 et 1935. L'expérience prouva que, sous le feu ennemi, le T-26 ris­quait de perdre ses rivets. Le cor­royage, apparu sur les premiersM 1933, devint standard avec le T-26S. Tout au long de leur vie opérationnelle, les chars T-26 furent soumis à diverses modifications de production dont le but essentiel était le renforcement de la protec­tion blindée (variant de 6 à 25 mm) et de l'armement. Il existait aussi plusieurs versions spécialisées dont les plus nombreuses étaient les chars lance-flammes, désignés par le préfixe OT et qui engendrèrent à leur tour toute une série de véhicu­les, du OT-26 jusqu'au OT-133. La plupart étaient munis de lance­flammes installés dans la tourelle et n'avaient pas de canon principal, mais on en adjoignit un aux der­niers modèles. Il faut aussi mention­ner les poseurs de ponts (le ST-26) et les versions armées d'un canon de 76,2 mm. Le T-26 donna égale­ment naissance à un véhicule de commandement dont les variantes étaient le T-26A-4(U) et le T-26B-2(U).

La production des séries de T-26 cessa totalement en 1941 lorsque les Allemands détruisirent les usines. De nouvelles installations se mirent à produire un nouveau modèle de char. A cette date, toutefois, on comptait 12 000 chars T-26 de tout genre. En conséquence, ils consti­tuaient le plus grand nombre de véhicules blindés utilisés au début de la « grande guerre patriotique »; ils servirent également dans la cam­pagne de Finlande. Certains même participèrent à la guerre d'Espagne.

Après 1941, une quantité consi­dérable de chars fut détruite ou tomba entre les mains des Alle­mands. Par la suite, nombre de ces derniers furent convertis en véhicu­les de transport d'artillerie ou en porteurs de canons automoteurs, en général par les Allemands qui avaient toujours besoin de tels engins.