Douglas A-20 Havoc/Boston
Douglas A-20 Havoc/Boston (Etats-Unis)
Caractéristiques Douglas A-20G Havoc
Type : bombardier léger triplace.
Moteurs : 2 Wright Cyclone R-2600-23 en étoile à refroidissement par air développant 1 600 ch (1 194 kW).
Performances : vitesse maximale à 3 780 m, 546 km/h; temps de montée à 3 050 m, 7 mn 6 s; plafond pratique, 7 650 m; rayon d'action, 1 755 km.
Poids : à vide, 7 250 kg ; maximal au décollage, 12 338 kg.
Dimensions : envergure, 18,69 m; longueur, 14,63 m; hauteur, 5,36 m; surface alaire, 43,11 m².
Armement : 8 mitrailleuses de 12,7 mm dans le nez et 2 à l'arrière (ultérieurement, les appareils furent équipés de tourelles actionnées électriquement) ; 2 bombes de 227 kg dans la soute et 2 de 454 kg sous la voilure.
Résultat d'une analyse erronée de la guerre moderne, le bombardier d'attaque américain fut conçu comme un moyen de saturer les défenses fixes ennemies aux abords immédiats du champ de bataille. Les concepteurs ne tinrent nullement compte des mouvements rapides des armées motorisées, pourtant si brillamment illustrés au cours des campagnes allemandes de 1939 à 1941.
En outre, le Douglas A-20, dénommé Havoc et Boston respectivement par les armées de l'air américaine et britannique, était si peu maniable qu'il ne pouvait être mis en oeuvre sans couverture aérienne.
Néanmoins, l'impulsion donnée au début de la guerre à la production américaine, grâce à des commandes françaises et britanniques, permit au A-40 d'être rapidement disponible en nombre croissant quand les États-Unis firent leur entrée dans la guerre. En dépit de lourdes pertes au cours des premiers mois, l'appareil finit par jouer un rôle tactique important, multipliant les attaques contre des objectifs fixes tels que les terrains d'aviation, les ponts routiers, ferroviaires et fluviaux, les parcs de véhicules.
La RAF fut la première à mettre en œuvre le Boston, au début de 1942, après que la version de chasse de nuit, connue sous la désignation Havoc, eut été surclassée en 1941. Néanmoins, des pilotes américains aux commandes de Boston de la RAF menèrent à bien, au mois de juillet, les premières opérations auxquelles participèrent ces appareils.
Dès la fin de 1942, les forces aériennes américaines et britanniques confièrent à des Boston A-20 des missions de soutien rapproché précédant l'attaque par des forces terrestres. Les Boston de la RAF, surtout, prirent part à de nombreuses opérations combinées exécutées de l'autre côté de la Manche en 1942-1944, et furent utilisés également pour répandre des écrans de fumée destinés à masquer des débarquements amphibies. Le A-20 fut pourvu d'un nez renforcé, on supprima le poste du bombardier pour le remplacer par une batterie de canons ou de mitrailleuses en vue de procéder à des attaques au sol.
Dans le théâtre d'opérations du Pacifique, les A-20 furent intensivement employés pour des attaques à faible altitude, en larguant des bombes à fragmentation, avec d'excellents résultats, contre les navires et les aérodromes japonais.