Brummbär
Brummbär (Allemagne)
Caractéristiques
Brummbär
Type : canon d'assaut lourd automoteur.
Equipage : 5 hommes.
Poids : 28 200 kg.
Moteur : V-12 Maybach à essence développant 265 ch (197,6 kW).
Dimensions : longueur, 5,93 m; largeur, 2,88 m; hauteur, 2,52 m.
Performances : vitesse maximale sur route, 40 km/h; autonomie maximale sur route, 210 km; gué, 0,99 m.
Armement : un canon de 150 mm et une ou deux mitrailleuses de 7,92 mm.
Le premier nouveau véhicule apparut en 1943 sous la désignation de Sturmpanzer IV Brummbâr (ours gris). Le Brummbâr utilisait un caisson formé de plaques de blindage et posé à l'avant sur un châssis de PzKpfw IV dont on avait retiré la tourelle. Version raccourcie à 12 calibres du tube sIG 33 de 150 mm, le canon Sturmhaubitze 43 était fixé à l'avant par une articulation sphérique. Le blindage offrait aux cinq hommes d'équipage une très bonne protection de tous les côtés et atteignait 100 mm d'épaisseur à l'avant. Des plaques amovibles de protection latérale furent ajoutées par la suite, et la plupart des véhicules reçurent alors l'enduit en plastique Zimmerit qui empêchait la fixation de charges magnétiques antichars sur les parois. Les derniers modèles possédaient une mitrailleuse installée à l'avant pour la défense rapprochée, ce qui n'avait pas été envisagé au départ.
Le vaste habitacle du Brummbâr permettait d'emporter trente-huit projectiles de 150 mm. Le chef de char, assis à l'arrière du canon, disposait d'un périscope de vision. A côté du pointeur, deux hommes servaient le canon et l'approvisionnaiept en munitions. Le conducteur avait son siège installé à gauche de la partie avant. La plupart des objectifs étaient engagés en tir direct, mais le tir indirect restait possible.
Environ trois cent treize Brummbâr furent construits avant la fin de la guerre. Presque tous ont été utilisés comme appui d'artillerie au profit des unités Panzergrenadier et d'infanterie. Les canons automoteurs avançaient avec les premières vagues de l'infanterie, réduisaient les nœuds de résistance et écrasaient les abris. L'infanterie devait rester à proximité des Brummbâr afin d'empêcher l'infanterie antichar ennemie de se placer à portée de tir. En effet, ces canons automoteurs étaient particulièrement vulnérables aux charges antichars de courte portée, car le blindage latéral du châssis ne dépassait pas 30 mm. Généralement, on en utilisait un ou deux exemplaires pour une attaque locale. Comme arme défensive, leur intérêt diminuait considérablement, car le canon court, conçu pour des projectiles explosifs, offrait de médiocres performances antichars. Sa mobilité se révélait également limitée par son poids, réparti sur deux chenilles relativement étroites. Ce qui ne posait aucun problème sur les routes, mais provoquait parfois des enlisements sur les terrains gras.
Néanmoins, le Brummbâr fut un canon automoteur très apprécié qui fournissait parfaitement l'appui-feu nécessaire aux formations d'infanterie.