Opel Blitz
Opel Blitz (Allemagne)
Caractéristiques Opel Blitz
Moteur : Opel de 6 cylindres à essence développant 73,5 ch.
Dimensions : longueur, 6,02 m; largeur, 2,265 m; hauteur, 2,175 m.
Poids : du châssis, 2,100 t; de la charge utile, 3,290 t.
Performances : vitesse maximale, 80 km/h ; autonomie, 410 km.
Vers la fin des années trente, le parc à véhicules militaires allemands présentait un énorme problème de logistique, car il comptait plus de cent types divers en service.
Il devenait donc urgent de mettre sur pied un programme de rationalisation, qui fut alors confié au général von Schell. Le but principal était la réduction du grand nombre de modèles à un total de 30 une fois que le programme de standardisation aurait été mis en oeuvre.
Dans la catégorie moyenne des 3 t le projet d'Opel connut un vif succès. L'Opel Blitz 4 x 2 était un véhicule conventionnel qui se caractérisait par une cabine en tôle d'acier emboutie et une caisse en bois. En vertu du programme Schell, tous les véhicules 4 x 2 reçurent la désignation Typ S.
Parmi les versions de ce 4 x 2 citons le camion tout usage, le camionciterne et le camion-fourgon. Comme on attachait de plus en plus d'importance aux performances des tout terrain, Opel décida de produire un 3 t à deux ponts qui reçut la désignation Typ A. En dehors de la transmission, les plans étaient identiques à ceux du Typ S. Ce pont avant apporta des avantages non négligeables. L'empattement du 4 x 4 fut ainsi réduit de 15 cm. Une boîte de transfert à deux vitesses donnait un choix de dix vitesses en marche avant. La production, qui dura de 1937 à 1944, atteignit un total de 70 000 camions Opel Blitz ainsi que de 25 000 modèles « Allrad » (deux ponts). Toutefois, vers la fin de 1944, les bombardements alliés mirent fin à la fabrication, et la progression alliée bouleversa tous les projets de production pour 1945. La caisse offrait plusieurs versions, mais la plus répandue était le type fourgon. Les Blitz servirent d'ambulances, de laboratoires mobiles, de blanchisserie, de PC mobiles, de caravanes de campagne, de camions-radio, de bureaux du chiffre et d'ateliers mobiles, pour ne citer que quelques exemples. La caisse était en bois de charpente et en carton renforcé pour économiser l'acier, qui devenait de plus en plus rare. Vers la fin de la guerre, quand les matières premières vinrent à manquer sérieusement, on dut construire les cabines en bois et en carton renforcé. Elles prirent le nom de cabines « ersatz ». Pendant les campagnes d'hiver sur le front de l'Est, même les véhicules à deux ponts furent immobilisés et, en conséquence, la Waffen SS mit au point un véhicule troisquarts chenillé à partir d'un Opel Typ A et d'ensembles de chenilles du char PzKpfw I périmé.