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Classes Alfa I et Alfa II

SNA classes Alfa I et Alfa II (Union Soviétique)

Caractéristiques Classe Alfa I
Déplacement : 2 800 t en surface, 3 680 t en plongée.
Dimensions : longueur, 81 m ; largeur, 9,50 m; tirant d'eau, 8 m.
Appareil moteur : 1 réacteur à métal liquide actionnant 2 turbines à vapeur entraînant 1 hélice à 5 pales.
Vitesse : 20 nceuds en surface, 45 nceuds en plongée.
Immersion : opérationnelle, 600 m;  maximale, 1 000 m.
Tubes lance-torpilles : 6 tubes de 533 mm, 2 tubes avec manchon de 406 mm, tous à l'avant.
Charge de base : un maximum de 18 torpilles de 533 mm, mais, normalement, panachage de 8 torpilles antinavires ou anti-sous­marines de 533 mm, 10 torpilles anti-sous-marines de 406 mm et 2 torpilles nucléaires antinavires de 533 mm et de 15 kt plus 2 missiles anti-sous-marins SS-N-15 de 15 kt, ou un total de 36 mines de fond AMD-1000.
Missiles : aucun.
Équipement électronique : 1 radar de veille surface non identifié, 1 antenne radiogoniométrique Park Lamp, 1 système ESM de la troisième génération non identifié, 1 sonar d'étrave basse fréquence, 1 sonar de conduite de tir de torpille (sans doute moyenne fréquence) et 1 téléphone sous-marin.
Équipage : 45 officiers et matelots.

Le prototype de la classe Alfa I, qui représente le modèle de sous-marin opérationnel le plus rapide et le plus profond du monde, fut lancé au chantier de constructions navales de Sudomekh à Leningrad en 1970, et subit une série d'essais dans les flottes soviétiques du Nord et de la Baltique. Des problèmes majeurs apparurent au niveau de l'appareil moteur et de la coque, et, en 1974, le bâtiment fut démoli pour être analysé, puis il fut détruit. Les ser­vices de renseignements occiden­taux découvrirent la source de ces problèmes : d'une part, la coque, construite dans un alliage de titane, matériau très difficile à souder, pré­sentait d'importantes gerçures ; d'autre part, le réacteur était d'un type très sophistiqué, utilisant un réfrigérant à métal liquide pour l'échange de chaleur entre le réac­teur et les systèmes secondaires de turbines à vapeur; ce dispositif avait déjà été expérimenté par les Américains, qui l'avaient trouvé trop complexe pour convenir à la propulsion des sous-marins, et y avaient donc renoncé. Cependant, au milieu des années soixante-dix, les Soviétiques avaient résolu les problèmes, et la production en série des Alfa I commença à Sudomekh, à un rythme assez lent. Il est possi­ble qu'une seconde chaîne de fabri­cation se soit mise en place à Seve­rodvinsk à la fin des années soixante-dix, et que les deux chan­tiers réunis aient construit un total de six ou sept unités, achevées vers le milieu de l'année 1983.

Le nouvel appareil de propulsion donne à cette classe une vitesse confirmée de 45 nceuds en plongée, ce qui est suffisant pour distancer la plupart, sinon la totalité, des torpilles ASM et des sous-marins d'attaque occi­dentaux. Les Soviétiques ont décrit l'Alfa I comme un « intercepteur » sous-marin, doté d'un appareil moteur très automatisé. L'alliage de titane lui permet d'atteindre une très grande profondeur opération­nelle et réduit aussi considérable­ment la signature d'anomalie magnétique, dans la mesure où les seuls matériaux ferreux se trouvent dans les accessoires à l'intérieur de la coque elle-même. La signature sous-marine en termes de bruit est censée être similaire à celle des autres SNA soviétiques contempo­rains quand ils évoluent à faible vitesse.A la fin de 1982, les satellites espions américains détectent un nouveau sous-marin d'attaque sovié­tique en construction à Sudomekh. Identifié par la suite comme une variante de l'Alfa I dotée d'une coque plus longue de 12,20 m, il fut appelé Alfa II par l'OTAN.