Classe Saphir
Classe Saphir (France)
Caractéristiques Classe Saphir
Déplacement : en surface, 761 t; en plongée, 925 t.
Dimensions : longueur, 65,90 m; largeur, 7,12 m; tirant d'eau, 4,30 m.
Appareil moteur : en surface, 2 diesels de 1 300 ch; en plongée, 2 moteurs électriques de 1 100 ch, entraînant 2 arbres.
Vitesse : en surface, 12 nœuds; en plongée, 9 nœuds.
Autonomie : en surface, 8 059 milles à 7,5 nœuds; en plongée, 92 milles à 4 noeuds.
Armement : 1 canon de 75 mm, 3 tubes lance-torpilles de 550 m (2 sur l'avant et 1 sur l'arrière), 2 tubes lance-torpilles de 400 mm, et 32 mines.
Équipage : 42 officiers et matelots.
La marine française disposait de six sous-marins poseurs de mines - les bâtiments de la classe Saphir, lancés entre 1925 et 1929. Ayant été conçus pour opérer en Méditerranée, les Saphir étaient de dimensions plus réduites que celles de leurs équivalents océaniques. Aucune mine éjectable par un tube lance-torpilles n'ayant encore été mise au point à l'époque, les soutes destinées au stockage des engins explosifs étaient réparties sur toute la longueur de la coque - une configuration inspirée de celle des poseurs de mines britanniques de la Première Guerre mondiale de la classe E: seize glissières verticales étaient installées dans l'espace compris entre la coque interne « résistante » et la coque externe, en quatre groupes de quatre, chaque glissière pouvant recevoir deux mines. Les Britanniques abandonnèrent très tôt cette formule au profit d'un largage manuel, en surface, à l'arrière du bâtiment, les mines étant alors stockées à l'intérieur de la superstructure.
Quatre exemplaires d'une version améliorée, constituant la classe Émeraude, auraient normalement dû être construits en 1937-1938 : leur coque allongée de près de 7 m, ils auraient bénéficié d'une charge utile accrue de 25 %. Seul le bâtiment donnant son nom à la nouvelle classe devait être effectivement armé (il fut sabordé en catimini au début de l'Occupation).
Sur les six Saphir, trois (le Noutilus, le Saphir et le Turquoise) furent pris par l'ennemi à Bizerte, et un (le Diamant) fut sabordé à Toulon.
Quant au Rubis et au Perle, ils tombèrent aux mains des Forces françaises libres (le second fut coulé par erreur par un avion britannique en juillet 1944). Le Rubis fut utilisé par la Home Fleet britannique à partir d'avril 1940 pour poser des mines dans les eaux norvégiennes. Entre cette date et la fin de l'année 1944, il accomplit avec succès pas moins de vingt-deux missions.