Classe Dupuy de Lôme
Classe Dupuy de Lôme (France)
Caractéristiques Classe Dupuy de Lôme (configuration initiale)
Déplacement : 838 t en surface et 1287 t en plongée.
Dimensions : longueur, 75 m; largeur, 6,40 m; tirant d'eau, 4,60 m.
Propulsion : 2 moteurs à vapeur à triple expansion développant 1 750 ch et 2 moteurs électriques développant 820 ch, entraînant deux arbres.
Vitesse : 17 nœuds en surface et 8 noeuds en plongée. Autonomie : 4 250 km à 10 nœuc en surface et 200 km à 5 nœuds en plongée.
Armement : 1 canon de 75 mm, 1 canon de 47 mm et 10 torpille: de 450 mm.
Équipage : 43 officiers et matelots.
Au moment de la déclaration de guerre, en 1914, la marine française disposait de plus de 120 sous-marins. Nombre de ces derniers, cependant, étaient dépassés ou peu fiables. Tous étaient encore propulsés en surface par des moteurs à vapeur, les diesels construits en France à cette date n'étant pas encore assez performants. Les sous-marins français à vocation océanique étaient alors plus nombreux que leurs équivalents britanniques; conçues par Laubeuf, leurs coques doubles présentaient de bonnes qualités hydrodynamiques tant en surface qu'en plongée. Leur propulsion à vapeur, cependant, constituait un handicap pour la plongée, l'extinction des chaudières, l'obstruction des cheminées et la mise en route des moteurs électriques pouvant prendre plus de cinq minutes.
Les bâtiments de type Pluviôse, armés entre 1907 et 1910, étaient propulsés par deux moteurs à vapeur à triple détente ; leurs torpilles, assujetties par un système de bagues, étaient transportées à l'extérieur, formule qui devait se révéler peu satisfaisante à l'usage. Ils furent suivis de deux unités de plus grandes dimensions, l'Archimède (1909) et le Gustave Zédé (1913). Le second était muni, en plus de son dispositif de largage classique, de deux tubes lance-torpilles, tout comme les deux bâtiments de la classe Dupuy de Lôme, le Dupuy de Lôme et le Sané (1915-1916). Construits comme tous leurs prédécesseurs par les chantiers navals de l'État (dans leur cas, à Toulon), ils pouvaient atteindre une vitesse maximale de 17 nœuds en surface et de 11 nœuds en plongée. Au lendemain de la guerre, ils furent remotorisés avec des diesels de 1200 ch (895 kW) provenant d'anciens sous-marins allemands, moteurs qui leur conférèrent une autonomie beaucoup plus grande.