Lockheed P-38 Lightning
Lockheed P-38 Lightning (Etats-Unis)
Caractéristiques Lockheed P-38L Lightning
Type : chasseur bombardier monoplace.
Moteurs : 2 Allison V-1710-111/113 en ligne à refroidissement par eau développant 1 475 ch (1 100 kW).
Performances : vitesse maximale à 7 620 m, 667 km/h; temps de montée à 6 095 m, 7 mn; plafond pratique, 13 410 m; rayon d'action sans réservoir supplémentaire, 730 km.
Poids : à vide, 5 806 kg ; maximal au décollage, 9 798 kg.
Dimensions : envergure, 15,85 m; longueur, 11,53 m; hauteur, 3 m; surface alaire, 30,42 m².
Armement : 1 canon de 20 mm et 2 de 12,7 mm dans le nez; 2 bombes de 726 kg ou 10 roquettes de 69,8 mm.
Le Lockheed P-38 Lightning, moins célèbre que le Republic P-47 ou le North American P-51 a néanmoins laissé un bon souvenir comme intercepteur, aussi bien sur le théâtre européen que sur celui du Pacifique.
Cependant, dès le milieu de 1942, le P-38F destiné à l'US Army Air Corps fut équipé de bâtis extérieurs pour porter un chargement de 907 kg de bombes. Bien qu'à l'origine le Lightning fût commandé pour la RAF, l'interdiction d'exporter les turbocompresseurs vers l'Europe compromit à tel point les performances de l'appareil qu'il ne fut jamais mis en service en Grande-Bretagne.
Des groupes de chasseurs de l'US Army Air Force entreprirent de voler sur des P-38F en Europe et en Afrique du Nord en 1942, mais l'appareil obtint des résultats décevants dans ses combats contre les chasseurs allemands; en revanche, pendant la dernière phase de la campagne de Tunisie, l'appareil commença à donner toute la mesure de ses capacités comme avion d'assaut en bombardant et en mitraillant les forces de l'Axe au cours de leur retraite finale vers Tunis et Bizerte.
La mise en service du P-38J, version nettement améliorée, conféra au Lightning un nouvel élan comme chasseur d'escorte, surtout pendant les raids aériens effectués au-dessus de l'Europe en 1943 par les Boeing B-17 et B-24. Mais, en 1944, on accéléra les livraisons de P-47 et de P-51 vers le Royaume-Uni et la Méditerranée. En conséquence, le P-38J ainsi que la version plus performante, le P-38L, furent de plus en plus employés comme avions d'assaut, les deux versions étant capables de transporter deux bombes de 726 kg. Le P-38L subit des modifications pour emporter sous la voilure dix roquettes de 69,8 mm; il fut le premier chasseur bombardier allié à larguer des bombes au napalm, pendant la seconde moitié de l'année 1944.
Les P-51D pouvant escorter, en plein jour, les bombardiers lourds jusqu'à Berlin, cela permit de retirer au P-38 son rôle de chasseur à long rayon d'action pour le faire revenir pendant les six derniers mois de la guerre à celui de chasseur bombardier de soutien. On améliora l'équipement en installant à bord des appareils éclaireurs un radar pour les bombardements à travers les nuages, ce qui allait permettre le soutien rapproché en cas de conditions atmosphériques défavorables sur le champ de bataille. Mais au cours d'une des rares occasions où ce dispositif fut utilisé (pendant la bataille des Ardennes), la plupart des bombes tombèrent sur les blindés américains.