Sexton
Sexton (Canada)
Caractéristiques
Sexton
Type : canon obusier automoteur.
Équipage : 6 hommes.
Poids : 25 855 kg.
Moteur : Continental à pistons en étoile de 9 cylindres développant 400 ch (298,3 kW).
Dimensions : longueur, 6,12 m; largeur, 2,72 m; hauteur, 2,44 m.
Performances : vitesse maximale sur route, 40,2 km/h; autonomie sur route, 290 km; gué, 1,01 m.
Armement : un canon obusier de 87,6 mm, deux fusils-mitrailleurs de 7,7 mm non montés et (sur certains véhicules seulement) une mitrailleuse Browning de 12,7 mm montée sur pivot.
Présentant la même configuration générale que le M7 Priest, le Sexton se distinguait de l'affût américain par divers points de détail. A gauche sur le M7, le poste du conducteur était placé à droite sur le Sexton. Ce dernier était dépourvu de tourelle de mitrailleuse, mais son compartiment de tir était laissé à l'air libre, seule une toile protégeait des intempéries les six hommes que comptait l'équipage. Enfin, une bonne partie de l'intérieur était occupé par des coffres à munitions et par les effets personnels des membres de l'équipage; d'autres coffres, à l'arrière, permettaient de transporter du matériel supplémentaire. L'épaisseur des blindages ne dépassait pas 32 mm.
Le canon obusier de 87,6 mm était monté à l'intérieur d'un berceau conçu spécialement par les Canadiens pour le Sexton. Ce berceau permettait un pivotement horizontal de 25° à gauche et de 40° à droite, propriété dont devait faire peu usage le Sexton. Rarement mis en couvre dans des opérations antichars, le véhicule anglo-canadien fut en effet utilisé quasi exclusivement comme pièce d'artillerie de campagne (tirant des obus brisants et des projectiles fumigènes); il se distingua particulièrement en appuyant la progression des divisions blindées alliées.
Construit à deux mille cent cinquante exemplaires par les Montreal Locomotive Works de Sorel, au Québec (sa chaîne de montage devait être fermée à l'automne 1945), le Sexton se révéla si fiable qu'il fut acquis par la suite par un grand nombre de pays. L'armée britannique employa le modèle jusqu'à la fin des années cinquante. Un exemplaire du Sexton est conservé aujourd'hui au musée de la Royal School of Artillery de Larkhill, au Royaume-Uni.