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B1-bis

Char lourd B1-bis (France)

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Caractéristiques
Char B1-bis
Equipage : 4 hommes.
Poids : 31,5 t.
Moteur : Renault 6 cylindres à essence développant 307 ch (230 kW).
Dimensions : longueur, 6,37 m; largeur, 2,50 m; hauteur, 2,79 m.
Performances : vitesse sur route, 28 km/h ; autonomie, 180 km ; gué, inconnu ; pente, 50 % ; obstacle vertical, 0,93 m; coupure franche, 2,74 m.

Les séries de chars connus sous l'appellation de char B possédaient une configuration qui rappelait la Grande Guerre ; cela se comprend dans la mesure où leurs origines remontent à 1921. On avait besoin à cette époque d'un char doté d'un canon de 75 mm monté dans une embrasure sur le devant de la caisse. Ce n'est pas avant 1930 que le premier prototype apparut. Ainsi naquit le char B, char lourd de 25 t. Mais la produc­tion en série ne commença pas avant 1935.

Le char B 1 était certainement puissant pour son époque : il était doté d'un canon de 47 mm monté sur la tourelle et d'un canon de 75 mm installé sur l'avant inférieur de la caisse. Le pointage en azimut très limité de ce dernier était facilité par un système de braquage com­plexe qui permettait au véhicule de faire face rapidement au secteur de la cible. En dépit de sa silhouette archaïque, le char B bénéficiait de caractéristiques très modernes qui allaient des réservoirs à obturation automatique à la lubrification grou­pée des nombreux roulements. On trouvait aussi un démarreur électri­que et une bonne protection interne contre l'incendie.

Toutefois, la répartition des quatre hommes à l'intérieur de la caisse ne facilitait pas la communication et créait des problèmes opérationnels. L'équi­page du char B1 ne pouvait donc que se composer d'un groupe de spécialistes bien aguerris si on vou­lait obtenir le potentiel maximal de ce véhicule au combat, ce dont la France manquait en 1940.

Le dernier modèle de la série fut le char B1-bis qui bénéficiait d'un meilleur blindage (au maximum de 40 à 65 mm), une tourelle revue et un moteur plus puissant. Les der­niers modèles furent même dotés d'un moteur d'avion encore plus puissant et de réservoirs à capacité accrue. La production en série du char B1-bis commença en 1937, et en 1940 on comptait déjà 400 véhi­cules de différents types en service. De par leur nombre et leur puis­sance, les chars B 1 et B1-bis étaient les principaux chars de bataille des quelques unités blindées françaises.

Les Allemands avaient le plus grand respect pour le char B1, car le canon de 75 mm était capable de détruire même leurs PzKpfw IV ; mais pendant les combats de mai 1940 les chars souffrirent de plu­sieurs défauts. C'étaient des engins complexes qui demandaient un entretien fastidieux; beaucoup tom­bèrent en panne en allant au com­bat et furent abandonnés, mais ils ne furent pas perdus pour les Alle­mands qui s'en emparèrent immé­diatement. Leur potentiel au combat était quelque peu réduit par le besoin impératif d'avoir un équi­page bien formé. Enfin, ils souf­fraient aussi d'un inconvénient com­mun aux chars français : le chef de char devait servir le canon tout en commandant le char et l'équipage.

Les Allemands rebaptisèrent le char B1-bis, qui devint le PzKpfw B1-bis 740(f). Il fut alors affecté à différents emplois. Certains servi­rent dans les unités d'occupation des îles anglo-normandes tandis que d'autres furent convertis en véhicules-écoles ou en châssis d'artillerie automoteurs. D'autres encore furent dotés de lance­flammes comme le PzKpfw Flamm(f). En 1944, il en restait quelques-uns qui passèrent de nouveau aux mains de l'armée de terre française.