Sturmpanzerwagen A7V
Sturmpanzerwagen A7V (Allemagne)
Caractéristiques
Sturmpanzerwagen A7V
Équipage : 18 hommes.
Poids : 33 t.
Moteurs : 2 Daimler à essence développant 100 ch.
Dimensions : longueur, 8 m ; largeur, 3,06 m; hauteur, 3,30 m.
Performances : vitesse maximale, 12,900 km/h; autonomie, 40 km.
Le tracteur Holt servi de base, tant pour ses chenilles que pour sa suspension à laquelle Joseph Vollmer apporta certaines modifications destinées à accroître la vitesse. Malheureusement, on plaça sur le châssis une vaste superstructure blindée, afin de pouvoir accueillir un équipage de dix-huit hommes. De grandes plaques métalliques formaient les flancs de la caisse, pourvue à l'avant et à l'arrière d'éléments qui se repliaient par en dessous, mais la garde au sol ne dépassait pas 40 mm! La longueur du train de roulement était insuffisante : l'engin se révéla instable et peu fiable lors de parcours en rase campagne. L'armement principal se composait d'un canon de 57 mm pris aux Russes et installé à l'avant, et de six mitrailleuses : deux servants actionnaient chacune d'elles. Le A7V disposait d'une plus grande épaisseur de blindage que les chars britanniques : elle allait de 10 à 30 mm. C'était un réel avantage, et l'engin résistait aux projectiles perforants mis au point par l'armée allemande.
Celle-ci commanda, en décembre 1917, cent exemplaires du A7V.Mais sa production fut répartie entre plusieurs firmes différentes dont chacune tournait déjà au maximum de ses capacités ; à la fin de la guerre une vingtaine de chars seulement étaient sortis des chaînes de montage. Les premiers modèles subirent le baptême du feu en mars 1918. Ils donnaient satisfaction lorsqu'on les employait comme unités mobiles d'appui-feu, mais se comportaient médiocrement en terrain accidenté et leurs plaques de blindage révélèrent assez vite certains défauts. Le A7V, par ailleurs, franchissait très mal les tranchées ; aussi se retrouvait-il souvent loin derrière l'infanterie qu'il était censé soutenir. L'artillerie de campagne adverse, grâce à des tirs directs, le mit hors de combat à de nombreuses reprises.Trois A7V prirent part au premier combat opposant des chars entre eux, le 24 avril 1918, à VillersBretonneux. Trois Mk IV (un Mâle et deux Femelles) se heurtèrent aux blindés allemands. Les chars Femelles, vite endommagés, durent battre en retraite, mais le Mâle parvint à toucher et à détruire un deses adversaires. D'autres affrontements du même ordre se produisirent par la suite, mais le A7V y fit rarement bonne figure. Les Allemands eux-mêmes lui préféraient les chars britanniques, dont ils renvoyèrent au front certains exemplaires capturés, bien plus aptes aux parcours en tout terrain.
Malgré tout, l'armée allemande mit en service une version non blindée du A7V dont le toit était ouvert et qui faisait fonction de ravitailleur, appelée Uberlandwagen. Elle alla même jusqu'à mettre au pointle A7V/U, dont les chenilles et les sabords étaient ceux des blindés britanniques. Ce projet ne déboucha sur rien de concret, de même que ceux qui lui succédèrent : A7V/U2 (aux sabords plus petits) et A7V/U3 (version Femelle, simplement armée de mitrailleuses).