Voiture blindée Peugeot
Voiture blindée Peugeot (France)
Caractéristiques
Voiture blindée Peugeot
Equipage : 4 ou 5 hommes.
Poids : 5 t.
Moteur : Peugeot à essence développant 40 ch (30 kW).
Dimensions : longueur, 4,80 m; largeur, 1,80 m; hauteur, 2,80 m.
Performances : vitesse maximale, 40 km/h; autonomie, 140 km.
Les premières voitures blindées Peugeot furent produites à la hâte en 1914, à partir d'un modèle commercial 4 x 2, la Peugeot 153. Une mitrailleuse était installée en position centrale sur un pivot à l'arrière du véhicule. Plus tard, l'engin fut doté d'un canon de 37 mm, tandis qu'on renforçait les grandes plaques de blindage de 5,5 mm d'épaisseur afin d'obtenir une meilleure protection d'ensemble ; mais il n'y avait toujours pas de toit.
Les voitures blindées Peugeot mises en service par la suite ne présentaient guère de ressemblances avec ces premiers essais. Une plaque de blindage inclinée recouvrait désormais l'habitacle du conducteur ; le moteur et le radiateur étaient protégés de la même façon, mais les roues gardaient leurs rayons métalliques d'origine. Le supplément de poids dû au blindage avait été partiellement amorti par l'installation à l'arrière de roues jumelées. Un pivot central pouvait accueillir une mitrailleuse, mais le canon de 37 mm, logé derrière un bouclier d'acier incurvé, se faisait de plus en plus fréquent. C'était une version du fameux canon de campagne modèle 1897 qui tirait un obus perforant et dont la longueur du tube avait été réduite de moitié. La voiture blindée Peugeot disposait ainsi d'une modeste puissance de feu, qui lui permit en quelques occasions d'appuyer l'infanterie. Elle fut armée parfois de deux mitrailleuses. Dans les premiers mois de 1915, cependant, les véhicules blindés se virent contraints à l'inaction, exception faite de quelques patrouilles à l'arrière du front. Il leur fallut attendre 1918 - il n'en restait plus guère alors - et les vastes offensives allemandes sur plusieurs points des lignes pour pouvoir de nouveau jouer leur rôle au cours des combats « fluides » qui suivirent. Les chars assurèrent la plus grosse part du travail, en particulier les FT 17, bien plus à l'aise que les voitures Peugeot en terrain difficile.