Classes RO-100 et RO-35
Classe RO (Japon)
Caractéristiques
Classe RO-100
Type : sous-marin côtier.
Déplacement : 601 t en surface; 782 t en plongée.
Dimensions : longueur, 60,90 m; largeur, 6,10 m; tirant d'eau, 3,50 m.
Appareil moteur : en surface, moteurs Diesel développant 1 100 ch (820 kW); en plongée, moteurs électriques de 760 ch (570 kW) entraînant deux arbres.
Vitesse : en surface, 14 nœuds; en plongée, 8 nœuds.
Autonomie : en surface, 6 500 km à 12 nœuds; en plongée, 110 km à 3 nœuds.
Armement : 1 canon de 76 mm (souvent démonté), 4 tubes lance-torpilles de 533 mm (sur l'avant) et 8 torpilles.
Equipage : 38 officiers et matelots.
La marine impériale japonaise appelait RO les sous-marins de petit et de moyen tonnage. Elle utilisait aussi le terme Kaisho ou Type KS pour les petits bâtiments de la classe RO-100 qui furent conçus pour la défense côtière des îles du Japon métropolitain. Leur capacité d'immersion se limitait à 75 m. Puis, au cours de la guerre, les sous-marins de la classe RO-100 participèrent à la protection côtière des îles conquises pour la défense des confins du nouvel empire. Mais les grands fonds qui les entouraient ne constituaient pas le milieu idéal pour les dix-huit bâtiments de cette classe, qui furent tous coulés par l'ennemi. L'escorteur américain England en détruisit cinq à lui seul. L'endurance de leur équipage n'était certainement pas en cause puisque l'un d'eux fut coulé au large des côtes est de l'Inde.
Les sous-marins de la classe RO-100 n'étaient pas adaptés à l'attaque de navires de guerre. Ils auraient dû se limiter à des opérations contre les marines marchandes, mais le commandement japonais manquait d'imagination et en avait décidé autrement. La commande initiale de dix-huit unités de la classe RO-100 qui avait été passée avant la guerre ne fut pas complétée avant 1944. En conséquence, la seconde commande de neuf bâtiments fut annulée, ce qui permit de réorienter les potentiels des chantiers vers d'autres productions.
La classe RO-35 (Kaitchou ou Type K6) comprenait les derniers sous-marins de moyen tonnage construits par la marine impériale japonaise. En dépit de leur potentiel, les dix-huit bâtiments de cette classe en service n'eurent qu'une mission défensive. Ils furent tous détruits par l'ennemi à l'exception d'un seul. Les classes RO-35 et RO-100 ne comptèrent à leur actif que quatre navires de guerre de faible tonnage et six navires marchands, ce qui poussa le commandement à annuler une seconde commande de soixante autres RO-35.