Classe S (UK)
Classe S (Royaume-Uni)
Caractéristiques Classe S (dernières unités)
Déplacement : en surface, 860 t; en plongée, 990 t.
Dimensions : longueur, 66,14 m ; largeur, 7,16 m; tirant d'eau, 3,20 m.
Appareil moteur : en surface, 2 diesels de 1900 ch ; en plongée, 2 moteurs électriques de 1 300 ch, entraînant 2 arbres.
Vitesse : en surface, 15 nœuds; en plongée, 9 noeuds.
Autonomie : en surface, 8 635 milles à 10 nœuds.
Armement : 1 canon de 101,6 mm, 6 tubes lance-torpilles de 533 mm, ou 1 canon de 76,2 mm, 7 tubes lance-torpilles de 533 mm.
Équipage : 44 officiers et matelots.
Bien que ses origines remontent à 1928, la classe S se comporta remarquablement pendant la guerre de 1939-1945. Appelée à compter un total de soixante-deux unités, elle constitua la plus nombreuse classe de sous-marins de la Royal Navy des années trente et quarante. Conçus pour remplacer la classe H, ses bâtiments durent cependant être perfectionnés de façon à pouvoir opérer efficacement tant en Méditerranée qu'en Baltique.
La spécification initiale publiée par l'Amirauté britannique portait sur un submersible de petites dimensions (son déplacement en surface ne devait pas excéder 600 t), mais néanmoins capable de patrouiller pendant un minimum de dix jours dans une zone éloignée de 800 km de ses bases. Le rayon d'action des S devait être porté, sur les dernières unités de la classe, à 1900 km, la durée des patrouilles étant en revanche réduite à huit jours.
Les quatre premiers S (de type Swordfish) furent construits par les chantiers navals de Chatham entre 1931 et 1933. Malgré tous les efforts des constructeurs, leur déplacement en surface dépassait de 40 t la norme prévue par l'Amirauté. Cette dernière devait se montrer par la suite moins exigeante et autoriser la construction de huit unités plus longues et plus performantes (les Shark, lancés entre 1934 et 1937) dont le déplacement excéderait 670 t. Au lendemain de l'entrée en guerre, décision fut prise de construire les S en série, le modèle étant à nouveau allongé et subissant diverses modifications.
Certaines unités de la Royal Navy furent notamment dotées d'un tube lance-torpilles supplémentaire sur leur arrière ; d'autres, d'un canon de 101,6 mm (au lieu de 76,2). Les submersibles ne disposant que d'une douzaine de torpilles à leur bord, les équipages firent de préférence usage des canons à chaque fois que cela était possible. Enfin, les dernières unités furent pourvues de réservoirs de combustible supplémentaires externes qui leur conférèrent une plus grande autonomie.