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Airco D H 4 9 et 9A

Airco D H 4 9 et 9A (Royaume-Uni)

Caractéristiques Airco D.H.4
Type : bombardier de jour biplace.
Moteur : 1 moteur à pistons Rolls-Royce Eagle en ligne de 375 ch.
Performances : vitesse maximale en palier, 230 km/h; temps de montée à 1 830 m, 4 mn 50 s; plafond pratique, 6705 m; autonomie, 3 h 45 mn.
Poids : à vide, 1 083 kg ; maximal au décollage, 1 575 kg.
Dimensions : envergure, 12,92 m; longueur, 9,35 m; hauteur, 3,35 m; surface alaire, 40,32 m2.
Armement : 1 (pour le RFC) ou 2 (pour le RNAS) mitrailleuses Vickers de 7,7 mm fixes tirant vers l'avant et 1 ou 2 canons Lewis de 7,7 mm dans l'habitacle arrière; 210 kg de bombes sous la voilure ou le fuselage; les D.H.4. américains comportaient 2 mitrailleuses Marlin de 7,62 mm l'avant et 2 Lewis de 7,7 mm l'arrière.

L'une des principales raisons de la victoire des Alliés dans la guerre aérienne qui les opposa à l'Allema­gne réside dans la puissance des moteurs conçus et mis au point par leurs industries aéronautiques. L'un d'eux, le fameux Rolls-Royce Eagle, devait faire du Airco D.H.4 - un biplan biplace que rien ne distin­guait par ailleurs - l'un des appa­reils les plus performants de l'épo­que. Le D.H.4. devait en fait être propulsé au départ par un autre moteur, le Beardmore BPH, avec lequel le premier prototype quitta le sol en août 1916. La construction en série du BPH ne pouvant être envi­sagée qu'à moyen terme, un autre propulseur - un Rolls-Royce de 250 ch, qui achevait alors ses essais - fut finalement retenu. Surnommé « Eagle », le nouveau moteur devait connaître de nombreuses versions : la dernière d'entre elles, le Eagle VII de 375 ch, allait conférer au D.H.4 une vitesse maximale de 225 km/h en palier et un temps de montée à 1800 m de moins de cinq minutes.Les premiers D.H.4 furent livrés au Squadron 55 du Royal Flying Corps au début de l'année 1917. Le modèle devait finalement équiper pas moins de neuf unités de la RAF et treize escadrilles américaines à la date de l'armistice (il servit égale­ment au sein du Royal Naval Air Service). Généralement armé d'une mitrailleuse Lewis à l'avant et d'un (ou deux) canons de la même mar­que (monté dans l'habitacle de l'observateur), le D.H.4 pouvait transporter jusqu'à 210 kg de bom­bes sur des râteliers d'intrados. Les exemplaires assemblés par Westland pour le compte du RNAS étaient équipés de deux canons Vickers tirant vers l'avant et d'une rgitrail­leuse Lewis montée sur affût dans le poste arrière. Deux D.H.4 furent modifiés pour assurer des missions d'interception de dirigeables : arbo­rant chacun un canon à tir rapide capable de tirer verticalement vers le haut, ces deux modèles préfigu­raient les chasseurs nocturnes de la Seconde Guerre mondiale.

Le seul point faible du D.H.4 était la trop grande distance séparant le pilote de l'observateur, distance qui limitait les possibilités de communi­cation. Bien que la disposition des deux habitacles conférât au pilote une bonne visibilité vers le bas et à l'observateur un champ de tir opti­mal, la quasi-impossibilité de com­muniquer rendait le D.H.4 très vul­nérable en combat aérien. Les cons­tructeurs devaient remédier à cet inconvénient avec le D.H.9., appa­reil doté des mêmes ailes et du même train d'atterrissage que le D.H.4, mais dont le fuselage était entièrement différent (les deux habi­tacles, notamment, étaient désormais rapprochés). Conçu dans le courant de l'année 1917 et destiné à accom­plir des missions de bombardement sur longues distances, le D.H.9 devait afficher, une fois engagé sur le front occidental au printemps 1918, des performances largement inférieures à celles prévues par le cahier des charges.