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Fairey Battle

Fairey Battle

 Fairey Battle (Royaume-Uni)

Caractéristiques Fairey Battle
Type : bombardier léger triplace.
Moteur : Rolls-Royce Merlin II à 12 pistons en V à refroidissement par eau, développant 1 030 ch (768 kW).
Performances : vitesse maximale à 3 050 m, 388 km/h ; vitesse ascensionnelle, 280 m/mn; plafond pratique, 7 620 m; rayon d'action, 1 450 km.
Poids : à vide, 3 015 kg ; maximal au décollage, 4 895 kg.
Dimensions : envergure, 16,46 m; longueur, 12,85 m ; hauteur, 4,72 m; surface alaire, 39,20 m².
Armement : 1 mitrailleuse de 7,7 mm dans l'aile droite; 1 mitrailleuse de 7,7 mm à l'arrière de l'habitacle; 4 bombes transportées en soute.

Conçu pour remplacer les célèbres bombardiers légers Hawker Hart et Hind des années trente, le Fairey Battle fut choisi par les Britanniques pour devenir la pierre angulaire de la RAF, alors en pleine expansion. Cet appareil devait équiper un nombre élevé d'escadrilles de bom­bardiers légers mises sur pied au cours des dernières années de la décennie.

Mais, à la déclaration de la guerre, le Battle était déjà désuet et très vulnérable face aux nouvel­les armes allemandes. Dans les semaines qui précédèrent le déclen­chement de la grande offensive de la Wehrmacht du 10 mai 1940, dix escadrilles de Battle furent déployées en France pour appuyer le corps expéditionnaire britanni­que.

Dès le début de la bataille, ces unités furent lancées à l'attaque en dépit d'une supériorité numérique écrasante de l'adversaire. Or les opérations de bombardement de jour, sans escorte, entraînaient de lourdes pertes : le 30 septem­bre 1939,
quatre Battle sur cinq de la 150e escadrille avaient été abattus au cours d'un seul raid. Bien que des escortes eussent été fournies au cours de l'hiver, rien ne fut entre­pris pour protéger les bombardiers quand l'offensive allemande se déchaîna au printemps. Porteurs de seulement quatre bombes de 113 kg, volant à une vitesse opéra­tionnelle de 278 km/h, les Battle reçurent pour objectif des ponts d'une importance vitale empruntés par les colonnes blindées ennemies avançant à travers la Belgique. Au cours d'une attaque menée par la 2e escadrille contre les ponts de Maëstricht, effectuée en dépit de la présence de chasseurs et d'une Flak déchaînée, presque tous les bom­bardiers furent abattus.

A la suite de cette opération, les premières Victoria Cross de la RAF pour la Seconde Guerre mondiale furent décernées, à titre posthume, au Lieutenant D.E. Garland et au Ser­geant T. Gray. Quatre jours plus tard, soixante et onze Battle furent rassemblés pour attaquer les ponts de bateaux dans la région de Sedan. Pas moins de quarante appareils furent portés manquants au retour de cette mission. Les sur­vivants de ces escadrilles furent rapatriés, mais nombre d'entre eux stationnés en Grande-Bretagne entreprirent des attaques contre les ports de la Manche tombés aux mains des Allemands, jusqu'à ce que la menace d'une invasion se fût éloignée.

Après quoi, le Battle fut relégué aux missions d'entraînement et de remorquage de cibles. Plu­sieurs exemplaires furent expédiés au Canada et confiés à des écoles de pilotage.