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R550 Magic

Matra R550 Magic (France)

Caractéristiques Magic Mk 1
Dimensions : longueur, 2,75 m; diamètre du fuselage, 0,157 m; envergure, 0,66 m.
Poids de lancement : 89,800 kg.
Performances : vitesse maximale, Mach 3; portée, 0,320 à 10 km.
Charge militaire : 12,500 kg d'explosifs solides et à fragmentation (dont 6 kg de HE) avec fusées d'impact à retardement et fusée infrarouge passive de proximité.

Conçu pour concurrencer le Side­winder AIM-9 américain, le Matra R550 Magic n'a fait l'objet d'une commande officielle du ministère de l'Air français qu'un an après sa mise à l'étude en 1968. Les pre­miers tests d'engins autonomes eurent lieu le 11 janvier 1972. L'appareil porteur était un Gloster Meteor et le drone un CT-20. Après une autre série d'essais contre des cibles en évolution, le missile fut officiellement homologué en 1975. Il figure depuis à l'inventaire de l'armée de l'Air et de la Marine, et les commandes passées pâr la France et par 18 autres pays dépassent les 7 000 exemplaires.
Le Magic peut équiper l'IAI Dagger, les Dassault-Breguet Mirage III, 5, F.1, 2000, le Vought F-8 Crusader, le SEPECAT Jaguar, le BAe Sea Har­rier, le Mikoyan-Gurevich MiG-21, le Dassault-Breguet Super Éten­dard, le Macchi M.B.326K et le Dassault-Brequet/Dornier Alpha Jet.

Le Magic Mk 1 de base peut attaquer toute cible non frontale évoluant dans une enveloppe de 140 degrés et à moins de 18 000 m (au-dessus de ce plafond, certaines limitations apparaissent). En combat rapproché, il est efficace à une por­tée d'environ 300 m et peut être tiré d'un appareil volant à plus de 1 300 km/h et manceûvrant à 6 G. Le système de guidage à infrarou­ges est du type SAT AD3601 à sul­fure de plomb refroidi à l'azote liquide. La propulsion est assurée par un moteur-fusée SNPE compo­site à un étage. Le guidage en vol se fait par l'intermédiaire de surfa­ces canard cruciformes.
Le Mk 1 a été utilisé en opérations pendant la guerre des Malouines par les chas­seurs argentins Mirage IIIEA, sans aucun succès. Les Mirage F.lE et les MiG-21 irakiens, par contre, lui doivent un certain nombre de vic­toires sur l'aviation iranienne au cours du conflit du Golfe.