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Mine-Barre et mine Ranger

Mine-Barre et mine Ranger
(Royaume-Uni)

L'armée britannique a fait usage pendant très longtemps de la mine antichar Mk 7 circulaire. Elle a désormais été remplacée par la mine-barre mise au point par le Royal Armament Research and Development Establishment de Fort Halstead, et les usines royales d'armement en assurent la fabrication. Elle se compose de deux parties : la mine elle-même et son pointeur.

L'engin est presque entièrement en plastique, à l'exception de quelques composants métalliques du détonateur. Cela rend sa détection très difficile par les moyens classiques. Sa forme allongée offre un double avantage : la mine-barre a plus de chances d'exploser au passage d'un blindé, ce qui permet, par ailleurs, d'en réduire le nombre lors du dépôt sur le terrain. Un détonateur à impulsion est mis en route par la pression exercée par tout véhicule passant au-dessus de la mine. Marconi Command and Control Systems et les usines royales d'armement ont, de surcroît, créé d'autres modèles de détonateurs. Lors des combats, il sera donc plus difficile de désamorcer les mines, puisqu'elles seront équipées de dispositifs d'explosion différents.

Si la mine-barre peut être posée manuellement, ce travail reste confié, en règle générale, au poseur de mines mis au point par l'usine d'armement de Nottingham. Un camion ou un engin blindé tel que le transporteur de troupes FV432 en assure le remorquage. Placées sur un couloir de chargement, les mines sont activées en traversant l'appareil, puis enterrées dans le sol.

 

La mine antipersonnel Ranger
Caractéristiques Mine-Barre
Poids : total, 11 kg; de la char explosive, 8,390 kg.
Dimensions : longueur, 1,19 m ; largeur, 108 mm; hauteur, 82,6 mm.

Le système Ranger a été mis au point par le Royal Armament Research and Development Conter de Fort Halstead, ainsi que par Thorn EMI Electronics Ltd., à la demande de l'armée britannique, où il est entré en service il y a quelques années déjà. Il se compose d'un ensemble de soixante-douze tubes montés sur un cadre installé au sommet d'un camion ou d'un transporteur de troupes blindé tel que le FV432. Ces tubes sont regroupés par quatre dans des chargeurs, et chacun d'eux contient dix-huit mines antipersonnel Ranger de forme circulaire, d'un diamètre de 62 mm et d'une épaisseur de 32 mm. Un système de mise à feu est connecté au lanceur; il suffit à l'opérateur d'appuyer sur un bouton pour provoquer le lancement des dix-huit mines, jusqu'à une distance qui varie, mais peut atteindre 100 m si le vent est favorable. Le cadre peut, bien entendu, être élevé ou tourner sur lui-même si nécessaire. Une fois le lancement effectué, il se passe vingt secondes avant que la mine ne soit armée; elle tombe sur le sol où elle restera jusqu'à ce que le poids d'un véhicule la fasse exploser. Des modèles faits de tourbe compressée servent aux manoeuvres et à l'entraînement.

Les techniciens du génie britannique font usage d'un FV432 qui remorque un poseur de mines-barre, tandis qu'un système de lancement Ranger est installé au sommet de l'engin. Cela permet la création très rapide d'un champ de mines comportant à la fois des mines antichars et antipersonnel, qui ne pourra être neutralisé qu'au prix de beaucoup de temps et d'efforts.