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Light Tank M3

Light Tank M3, char léger (Etats-Unis)

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Caractéristiques
Light Tank M3
Équipage : 4 hommes.
Poids : en action, 12,927 t.
Dimensions : longueur, 4,54 m; largeur, 2,24 m; hauteur, 2,30 m.
Moteur : Continental W-970-9A de 7 cylindres à essence, développant 250 ch.
Performances : vitesse sur route, 58 km/h ; autonomie, 112,600 km ; gué, 0,91 m; pente, 60 %; obstacle vertical, 0,61 m; tranchée, 1,83 m.

Au début des années trente, le dévelop­pement du char léger américain donnè­re naissance au char léger M2, appellation qui s'étendit à toute une série de véhicules. Pour l'époque, la série était dotée d'un bon arme­ment avec son canon principal de 37 mm; mais ce type d'engin, après avoir connu son apogée avec le M2A4, tomba en désuétude et ne servit plus que pour l'entraînement.

Les événements de 1940 furent sui­vis de près par l'US Army qui s'aperçut qu'il lui faudrait recouvrir ses chars d'un blindage plus épais. Cela supposait une meilleure sus­pension, apte à porter le poids sup­plémentaire. L'engin ainsi amélioré reçut le nom de Light Tank M3; il était dans l'ensemble conçu d'après le M2A4.

Si le Light Tank M3 fut produit à une grande échelle dès 1941, ce n'est que lorsque les Etats-Unis entrèrent en guerre que la fabrica­tion en série du M3A1 commença vraiment. Les premières versions étaient en acier rivé, mais peu à peu on construisit la coque et la tourelle en acier corroyé, transfor­mation suivie de maintes autres modifications de détail. Lorsque la production du M3 cessa, 5 811 exem­plaires avaient été réalisés.

L'arme­ment de base du M3A1 comportait un canon de 37 mm, une mitrail­leuse coaxiale de 7,62 mm ainsi que quatre autres mitrailleuses, l'une fixée au sommet de la tourelle pour la défense antiaérienne, l'autre en avant de la coque et les deux dernières montées sur l'encorbelle­ment réservé au conducteur. Le blindage avait une épaisseur de 15 à 43 mm.

Le char léger M3 participait à toutes les opérations de l'US Army; il s'avéra d'une totale fiabilité et donna pleine satisfaction à ses équi­pages. Les États-Unis cédèrent un grand nombre de ces véhicules à leurs alliés, le plus grand bénéfi­ciaire en étant le Royaume-Uni pour lequel le M3 devint le Stuart. Les soldats britanniques trouvaient au départ ce char trop grand, mais ils en vinrent vite à apprécier sa maniabilité et sa fiabilité. Ils regret­taient cependant que les deux prin­cipales versions ne fussent pas dotées du même moteur, le moteur Continental en étoile de sept cylin­dres à essence (Stuart I), modèle le plus courant. En effet, afin d'accélé­rer la production à un moment de forte demande, on lui substitua le moteur Diesel Guiberson T-1020 (Stuart II).

Cette modification créa parfois des problèmes logistiques mais les Alliés apprirent à les résoudre. Les principales variantes étaient le M3A1 (Stuart III et Stuart IV mus par des moteurs Diesel et à essence), armé d'un canon gyrosta­bilisé et d'une tourelle munie d'un pare-éclats et d'un panier, et le M3A3 (Stuart V), équipé d'un plus grand compartiment pour le conducteur et recouvert d'un blin­dage plus épais, mais dépourvu de canons d'encorbellement.Les Alliés mirent en service le M3 Stuart lors de la campagne d'Afri­que du Nord. Quelques exemplaires de ce char furent livrés à l'Armée rouge grâce aux contrats de prêt­bail. Le char léger M5 avait la plu­part des caractéristiques des séries de M3, à l'exception de son moteur double Cadillac dont le logement, élevant le pont, rendait le véhicule bien reconnaissable. Les Britanni­ques appelèrent le M5 : Stuart VI, la même désignation étant utilisée pour le M5A 1 pourvu d'une tourelle améliorée, bombée à l'arrière pour l'emplacement de la radio (comme sur le M3A3).