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Char d'assaut Saint-Chamond

Char d'assaut Saint-Chamond (France)

Caractéristiques
Char d'assaut Saint-Chamond
Équipage : 9 hommes.
Poids : 23 t.
Moteur : Panhard de 4 cylindres à essence développant 90 ch (67 kW); transmission électrique Crochat-Collardeau.
Dimensions : longueur (canon compris), 8,83 m; longueur de la caisse, 7,91 m; largeur, 2,67 m; hauteur, 2,34 m.
Performances : vitesse maximale, 8,500 km/h; autonomie, 59 km.

Au début de 1916 le premier pro­totype sortit de l'usine Saint­Chamond installée à Homécourt : le nouveau véhicule fut désigné char d'assaut Saint-Chamond. Mais, tout comme pour le Schneider CA, de nombreux retards survinrent, et les premiers exemplaires de série ne furent livrés qu'en mai 1917.

Pour un premier essai, la machine possédait des caractéristiques bien particulières. Elle reprenait le châs­sis, les chenilles et la suspension du tracteur Holt. Mais ces chenilles étaient plus longues, afin d'assurer une meilleure adhérence au sol. Un moteur à essence permettait le fonc­tionnement d'une transmission élec­trique. Ce système de direction assez original donnait satisfaction, mais l'ensemble restait lourd et mas­sif, pesant 5 t de plus que le poids prévu à l'origine. Par ailleurs, un allongement de la caisse, à l'avant comme à l'arrière, se révéla parti­culièrement malencontreux : dès que le char devait avancer en rase campagne ou traverser la plus étroite tranchée, il se retrouvait pris au piège.

Ce fut un très lourd han­dicap au combat ; les Allemands ne tardèrent pas à s'en rendre compte, et eurent tôt fait d'élargir leurs tran­chées. Le Saint-Chamond était doté du classique canon de 75 mm modèle 1897 installé à l'avant de la caisse, autour de laquelle on pouvait pla­cer jusqu'à quatre mitrailleuses. L'épaisseur du blindage atteignait 17 mm.

Les médiocres performances de ce modèle sur terrain accidenté expliquent qu'au cours de l'année 1917 il ait été progressivement rem­placé au front par le FT 17 Renault, plus récent, tandis qu'on le conver­tissait fréquemment en char de ravitaillement Saint-Chamond. Sa pre­mière participation d'importance eut lieu en juillet 1918 : cent trente et un Saint-Chamond furent lancés dans une contre-attaque non loin de Reims. A la fin de la guerre, sur une production totale de quatre cents exemplaires, soixante-douze seulement restaient en service. L'engin avait des caractéristiques nouvelles, riches d'avenir : canon de 75 mm monté à l'avant, direction électrique et à essence ; mais sa conception d'ensemble demeurait médiocre et il était peu adapté aux parcours en rase campagne.