Beriev Be-2

Caractéristiques MBR-2 bis
Type : hydravion de reconnaissance à court rayon d'action (équipage de 4 à 5 hommes).
Moteur : AM-34NB de 12 cylindres en ligne à refroidissement par liquide de 860 ch.
Performances : vitesse maximale à 2 000 m, 248 km/h; plafond pratique, 6 000 m; distance franchissable maximale, 1 400 km
Poids : maximal au décollage, 4 245 kg.
Dimensions : envergure, 19 m; longueur, 13,50 m; surface alaire 55 m².
Armement : 1 mitrailleuse manuelle de 7,62 mm montée sur affût extérieur à l'avant, et 1 auto de même calibre dans la tourelle dorsale située à mi-coque; 300 kg de bombes, de mines ou de grenades sous-marines accrochées sous les ailes.
N'ayant jamais sérieusement envisagé la possibilité d'être engagée dans une guerre maritime totale avec une grande puissance, l'Union soviétique n'accorda que peu d'importance aux hydravions militaires dans les années trente, époque à laquelle l'ensemble de sa force aérienne était en retard sur les autres pays en ce qui concernait la technologie moderne. Seuls les travaux de G.M. Beriev avaient attiré l'attention des autorités compétentes, et ce furent ses modèles, anciens et récents, qui constituèrent la quasi-totalité des hydravions mis en oeuvre par le VVS-VMF pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le MBR-2 (plus tard redésigné Beriev Be-2) effectua son vol initial en 1931, et il fut alors considéré comme un appareil moderne selon les normes internationales en vigueur. C'était un petit monoplan monomoteur à la coque en bois qui répondait exactement aux besoins des unités côtières de la mer Baltique et de la mer Noire, bien qu'il pût également être utilisé avec des skis ou un train d'atterrissage à roues.
Le début de la Seconde Guerre mondiale précipita la mise au point d'une nouvelle version, le MBR-2 bis, qui était propulsé par un AM-34 de 860 ch au lieu du M-17 de 680 ch monté sur la série précédente ; une capacité accrue du réservoir portait la distance franchissable de 960 km à 1 400 km. Pour les opérations de reconnaissance maritime au-dessus de la Baltique et de la mer Noire et sur le littoral nord de l'océan Arctique, ce modèle fut considéré comme une bonne solution d'attente avant l'entrée en service d'un nombre important de MBR-6 (Be-4) et, en 1942, le VVS-VMF en prit en compte environ 1 500 exemplaires.
Cet appareil fut ainsi l'hydravion soviétique à court rayon d'action le plus utilisé pendant les trois premières années du conflit, l'une de ses tâches principales étant le sauvetage en mer d'aviateurs abattus ; cependant, avec un armement défensif symbolique et des performances très moyennes, le MBR-2 représenta une proie facile pour les avions de la Luftwaffe.