Voisin Type I à VI, VIII et LAR
Voisin Type I à VI, VIII et LAR (France)
Caractéristiques Voisin Type III
Type : avion de bombardement et d'observation.
Moteur : Canton-Unné en étoile de 120 ch.
Performances : vitesse maximale au niveau de la mer, 120 km/h ; plafond pratique, 3500 m; distance franchissable, 500 km.
Poids : maximal au décollage, 1 140 kg (Voisin V).
Armement : mitrailleuse Hotchkiss.
Tous les biplans Voisin entrés en service au cours de la Première Guerre mondiale présentaient une configuration sans équivalent : ils comportaient en effet une nacelle biplace, à l'arrière de laquelle était monté un moteur actionnant une hélice propulsive, et un train d'atterrissage composé de deux paires de roues en tandem.
Les deux premiers modèles, désignés Type I et Type II, et propulsés respectivement par un moteur Le Rhône 9 C de 80 ch et un Gnome 7A de 70 ch, furent construits, pris ensemble, en 75 exemplaires environ. Conçus en 1913, ils équipèrent les aéronautiques militaires française et russe.
C'est aux commandes d'un exemplaire de la troisième version (Type III), dotée d'un moteur Salmson de 120 ch, que Frantz et Quenault remportèrent, le 5 octobre 1914, la première victoire aérienne de l'histoire. Plus de mille Type III devaient être assemblés, sans compter les machines construites sous licence en Grande-Bretagne et en Russie.. Plusieurs d'entre eux furent équipés pour emporter des bombes légères, après avoir été employés pour larguer des fléchettes sur les troupes adverses. C'est en effet à partir de trois escadrilles de Voisin Type III que le capitaine de Goys constitua la première unité de bombardement aérien française - le groupe de bombardement n° 1- sur le terrain de Nancy-Malzéville, le 27 septembre 1914. Ces appareils allaient être engagés par de Goys dans des raids massifs de jour contre des objectifs stratégiques situés loin en arrière des lignes allemandes (usines d'armements et de produits chimiques, concentrations de troupes, jonctions ferroviaires).
Les trois variantes suivantes, les Type IV, V et VI, qui différaient des précédentes par leur armement ou leur propulseur, furent affectées à partir de 1916 à des missions de bombardement de nuit, les pertes enregistrées lors des missions de jour au-dessus du territoire ennemi étant vite devenues trop lourdes. Propulsé par un Salmson de 150 ch, le Type V fut également assemblé sous licence en Italie, mais avec des moteurs Isotta-Fraschini.Voisin devait produire à partir de l'automne 1916 une autre machine de bombardement, le Type VIII LAP, bombardier biplace de nuit capable d'emporter une charge offensive de180 kg et mû par un Peugeot 8Aa de 220 ch lui conférant une vitesse maximale de 118 km/h. Quant au Type LAR, de septembre 1917, il s'agissait d'un bombardier de nuit dont la charge utile atteignait 300 kg, la variante équipée d'un canon de 37 mm étant baptisée type LBR. Comportant une nacelle de pilotage modifiée, le LAR possédait une structure renforcée et était pourvu d'un moteur Renault 12Fe développant une puissance maximale de 280 ch qui lui imprimait une vitesse maximale de 130 km/h. Ces machines équipèrent les unités de bombardement de nuit de l'Aéronautique militaire française jusqu'à la fin des hostilités.
Le dernier avion mis au point par Voisin, au lendemain de la guerre, fut un appareil destiné au transport ou au bombardement et qui, propulsé par quatre moteurs HispanoSuiza 8Bc de 220 ch, bénéficiait d'une vitesse maximale de 130 km/h.