Bristol F.2B Fighter
Bristol F.2B Fighter (Royaume-Uni)
Caractéristiques
Type : chasseur de reconnaissance biplace.
Moteur : Rolls-Royce Falcon II V-12 à refroidissement par eau de 220 ch.
Performances : vitesse maximàle à 1 525 m, 195 km/h; montée à 3 050 m en 13 mn 15 s; plafond pratique, 6 095 m; autonomie, 3 h.
Poids : à vide, 866 kg ; maximal au décollage, 1 297 kg.
Dimensions : envergure, 11,96 m; longueur, 7,87 m; hauteur, 2,97 m; surface alaire, 37,68 m2.
Armement : 1 mitrailleuse fixe Vickers de 7,7 mm, synchronisée pour tirer à travers le champ de l'hélice avec un dispositif de synchronisation Constantinesco CC, et 1 mitrailleuse mobile Lewis de 7,7 mm sur affût circulaire Scarff n° 2 à l'arrière du cockpit, plus possibilité d'emporter jusqu'à 12 bombes Cooper de 9,100 kg sous l'aile inférieure.
Les origines du Bristol F.2B Fighter remontent à l'automne de l'année 1915, époque à laquelle l'apparition du « fléau Fokker » amena le RFC à réclamer un appareil de reconnaissance « capable de se débrouiller tout seul » face à des chasseurs ennemis. La Royal Aircraft Factory construisit le R.E.8 (le « Arry Tate »), appareil plus que médiocre à tous points de vue, mais qui fut fabriqué des milliers d'exemplaires. Pendant ce temps Frank Barnwell commençait aux usines Bristol la mise au point de son biplace de reconnaissance R.2A. Son travail aboutit la réalisation du F.2A, qui, muni d'une mitrailleuse synchronisée Vickers à l'avant et d'une mitrailleuse défensive Lewis à l'arrière, constituait, en fait, un engin de combat qui allait logiquement avoir pour tâche essentielle la reconnaissance armée. Le F.2 était un appareil de grandes dimensions ; l'envergure dépassait les 11,90 m et le fuselage se situait à égale distance des plans supérieur et inférieur; il devait être propulsé par le moteur Rolls-Royce Falcon, mais le rythme croissant de construction des cellules dépassa bientôt les possibilités de fourniture du Falcon. Comme ce dernier posait continuellement des problèmes de fonctionnement, plusieurs moteurs de rechange furent employés.
Le premier squadron du RFC doté de F.2A, le Squadron 48, fut déployé en France en mars 1917, mais il subit des pertes désastreuses au cours du mois suivant : seulement deux des six avions engagés dans la bataille d'Arras, le 5 avril, revinrent de la première patrouille offensive ; les quatre autres avaient été abattus par les Albatros D III du Jasta 11, commandé par Manfred von Richthofen. Heureusement, une version améliorée, le F.2B, était alors déjà disponible, avec un plan inférieur renforcé, une protection accrue pour l'équipage et un support circulaire Scarff pour la mitrailleuse Lewis ; équipé en outre d'un meilleur moteur, le Falcon II, ce nouvel appareil se révéla tout à fait capable d'affronter les Albatros D III. Dans les mois qui suivirent, il rééquipa le Squadron 48 et entra en service dans les Squadrons 11, 20 et 21. Utilisé comme un véritable avion de combat dans les engagements avec les chasseurs ennemis, le F.2B donna toute satisfaction. L'équipage qui remporta le plus grand nombre de victoires fut celui composé d'un pilote canadien, le Major A.E. McKeever (alors Lieutenant), et de son observateur habituel, le Lieutenant L.F. Powell (alors Sergeant), appartenant tous deux au Squadron 11. Le dernier pilote remportera huit victoires.