Bell P-59 Airacomet
Bell P-59 Airacomet (Etats-Unis)
Caractéristiques P-59B Airacomet.
Type : chasseur monoplace.
Moteurs : 2 turboréacteurs General Electric J31-GE-5 de 907 kgp.
Performances : vitesse maximale à 10 670 m, 658 km/h ; temps de montée à 3 050 m, 3 mn 20 s; plafond pratique, 14 040 m; rayon d'action, 644 km.
Poids : à vide, 3 704 kg ; maximal au décollage, 6 214 kg.
Dimensions : envergure, 13,87 m; longueur, 11,62 m; hauteur, 3,66 m; surface alaire, 35,84 m².
Armement : 1 canon M4 de 20 mm et 3 mitrailleuses de 12,7 mm.
Avant 1941, les États-Unis n'avaient entrepris aucune recherche sur les turboréacteurs pour avions. Ce sont les Britanniques qui fournirent à la General Electric Company les résultats des études de Frank Whittle. La Bell Aircraft Corporation, en raison de la proximité de ses usines avec la fabrique de moteurs de la General Electric, fut choisie, le 5 septembre 1941, pour réaliser le premier avion à turboréacteur américain.
Équipé d'un General Electric 1-A (de type Whittle) sous l'emplanture des ailes, le Bell Model 27 est connu sous la désignation XP-59A. Les trois premiers prototypes furent pilotés par Robert Stanley dès le ler octobre 1942. Treize autres appareils désignés Airacomet, plus perfectionnés, furent construits entre 1943 et 1944. Ils disposaient d'un turboréacteur plus puissant : le General Electric I-16 (J31).
Les autorités militaires américaines passèrent commande de vingt P-59A équipés de moteurs J31-GE-3 et de quatre-vingts P-59B dotés de moteurs J3-GE-5. Malheureusement pour la Bell Aircraft, la commande des cinquante derniers exemplaires du P-59B fut annulée, le Lockheed P-80 Shooting Star ayant été jugé plus performant par l'US Army Air Force.
La plupart de ces avions furent affectés à une unité spéciale de l'USAAF, le 412th Fighter Group. Certains de ces appareils disposaient d'un habitacle supplémentaire à l'avant du fuselage, destiné à accueillir un observateur. Cependant, faute de répondre aux performances exigées, le P-59 ne fut jamais opérationnel. Cet échec n'était pas surprenant, les Américains n'ayant fait aucune recherche sérieuse pour le P-59.