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Mortiers légers de 50 mm

Mortiers légers de 50 mm
(Japon)
Caractéristiques Type 89
Calibre : 50 mm.
Longueur : totale, 0,61 m; du canon,' 0,25 m.
Poids : 4,650 kg.
Portée maximale : 650 m.
Poids du projectile : 0,790 kg.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, l'armée japonaise eut recours à deux types de mortiers de 50 mm. Dans la mesure où ils tiraient des projectiles qui n'étaient ni plus ni moins que des grenades à main pourvues d'ailettes, il serait d'ailleurs plus justifié d'y voir des lance grenades. De surcroît, ils furent pour la plupart mis en oeuvre au niveau de l'escouade, afin de fournir un appui de feu purement local.

Le Type 10 fut le premier à entrer en service, en 1921. Cette arme très simple, à âme lisse, était commandée par un mécanisme de détente, tandis qu'un évent des gaz ajustable permettait d'en varier la portée. Le Type 10 tirait primitivement des projectiles brisants, mais l'apparition du Type 89 le réduisit bientôt au simple rôle de lanceur de munitions éclairantes destinées à l'illumination des cibles. Il souffrait aussi d'un gros inconvénient : sa portée ne dépassait pas 160 m. C'est d'ailleurs pour cette raison que le Type 89 ne tarda pas à lui succéder.

Dès 1941, ce dernier l'avait en effet complètement remplacé au sein des unités japonaises. Il différait de son prédécesseur sur plusieurs points : l'âme en était rayée, et non plus lisse, et l'évent des gaz avait disparu, remplacé par un percuteur qui pouvait monter ou descendre à l'inté¬rieur du canon. Cela permettait de modifier la portée de l'arme : plus le percuteur se trouvait en position haute, plus elle décroissait. Le Type 89 tirait des munitions nouvellement mises au point pour lui, jusqu'à une distance de 650 m, ce qui représentait un gros progrès par rapport au Type 10. Parmi les projectiles utilisés, certains étaient bri¬sants, les autres servaient à des fins de signalisation ou d'illumination.

Les troupes alliées eurent avant tout affaire au Type 89. Pour on ne sait trop quelle raison, la rumeur se répandit qu'il s'agissait d'un « mortier de genou », et ce qui devait arriver arriva : il fallut que de nombreux imprudents se fracturent la cuisse en essayant de tirer avec l'arme pour que la légende prenne fin. Il fallait maintenir la plaque de base sur le sol ou sur un support vraiment solide, pour éviter tout accident de ce genre, car le recul était très important pour un engin de dimensions aussi réduites. Le système de visée était des plus rudimentaires : il n'y avait pas de viseur, simplement une ligne peinte sur le canon. Mais tout soldat pouvait apprendre à manier l'arme en un temps très bref. Légère et maniable, elle lançait des projectiles assez peu puissants. A vrai dire, le plus important était que chaque homme de troupe pouvait en emmener une, accrochée à l'épaule, tout en transportant sa charge habituelle.