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Mortiers américains

Mortiers américains (Etats-Unis)
Caractéristiques M2
Calibre : 60 mm.
Longueur : du canon, 0,72 m.
Poids : en action, 19,050 kg.
Pointage en site : + 40° à+ 85°.
Pointage en azimut : 14°.
Portée maximale : 1 815 m.
Poids du projectile : 1,360 kg.

M1
Calibre : 81,4 mm.
Longueur : du canon, 1,25 m.
Poids : en action, 61,700 kg.
Pointage en site : + 40° à+ 85°.
Pointage en azimut : 14°.
Portée maximale : 3 008 m.
Poids du projectile : 3,120 kg.

Chemical Mortar
Calibre : 106,7 mm.
Longueur : du canon, 1,01 m.
Poids : en action, 149,700 kg.
Pointage en site : + 45° à + 59°.
Pointage en azimut : 7°.
Portée maximale : 4 023 m.
Poids du projectile : 14,500 kg.

L'armée américaine n'a pas manqué de mortiers tout au long de la Seconde Guerre mondiale. Le modèle réglementaire, utilisé dans toutes les unités jusqu'au nivéau de la compagnie, était une arme d'origine française : le Mortier M2 de 60 mm, fabriqué sous licence Brandt. L'industrie d'armements américaine produisit pour elle une vaste gamme de munitions parmi lesquelles un projectile qui devait notamment permettre l'illumination des avions ennemis volant à basse altitude.

A partir du M2, les Américains mirent au point le Mortier M19 de 60 mm, étroitement apparenté au mortier de 50,8 mm britannique, dont il est un peu l'équivalent. Il ne fut cependant fabriqué qu'à peu d'exemplaires.

Le mortier de bataillon standard au sein de l'armée américaine provenait également de chez Brandt. Le Mortier M1 de 81 mm était une des innombrables variantes du Modèle 27/31, à quelques minimes modifications près (pour tenir compte des méthodes de production locales). Sa fabrication se poursuivit tout au long de la Seconde Guerre mondiale. Parmi les nombreux accessoires qui l'entouraient, on notera la charrette à bras M6A1_, qui permettait à deux hommes seulement de le transporter avec ses munitions. Il pouvait également être remorqué par des mules, pour lesquelles un harnais spécial fut mis au point, mais généralement le transporteur semi-chenillé M21 se chargeait de cette tâche. Il était en effet inutile d'en descendre l'arme pour la mettre en wuvre, contrairement à ce qui se passait avec des véhicules tels que l'Universal Carrier britannique. Le Ml ne connut pas de grands changements tout au long de sa vie active. Un tube d'extension adaptable sur le canon, de façon à en accroître la portée, resta presque inutilisé, tandis qu'une version raccourcie très prometteuse, le T27 « Universal », ne fut jamais acceptée officiellement par les autorités militaires.

Le plus connu de tous les mortiers de cette époque reste le mortier chimique de 106,7 mm (4,2-inch Che¬mical Mortar). Tout comme son homologue britannique, il devait primitivement tirer des obus fumigènes (d'où son appellation un peu surprenante), mais il fallut peu de temps avant que l'on se rende compte qu'il pourrait très bien faire usage de projectiles brisants. Cette arme encombrante et massive, affligée d'une plaque de base très lourde (plus tard remplacée par des dispositifs plus légers) avait un canon rayé, ce qui permettait à la fois une plus grande précision dans les tirs, et l'emploi d'obus très semblables à ceux de l'artillerie conventionnelle, bien plus importants que ceux dont se servaient les modèles à âme lisse. Le mortier chimique fournit fréquemment un appui feu à l'infanterie, bien qu'il ait aussi servi, comme cela était prévu au départ, à lancer des fumigènes. Son poids et sa masse mêmes constituaient son principal inconvénient. Divers affûts automoteurs furent donc mis au point pour en faciliter le déploiement.