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5-cm leichte Granatwerfer 36

5-cm leichte Granatwerfer 36
(Allemagne)
Caractéristiques leGrW 36
Calibre : 50 mm.
Longueur : du canon, 0,46 m; de l'âme, 0,35 m.
Poids : en action, 14 kg.
Pointage en site :+ 42° à + 90°.
Pointage en azimut : 34°.
Portée maximale : 520 m.
Poids du projectile : 0,900 kg.

 Le réarmement progressif de l'Allemagne, au début des années trente, permit en quelque sorte aux concepteurs d'armes de repartir de zéro. C'est pourquoi, quand les responsables militaires réclamèrent la création d'un mortier d'infanterie léger, qui serait mis en œuvre au niveau de l'escouade, les ingénieurs de Rheinmetall-Bôrsig AG décidèrent de ne pas reprendre la disposition classique (canon/bipied/plaque de base). Ils préférèrent mettre au point un modèle différent, sur lequel le bipied disparaissait, remplacé par un pied unique, fixé de façon permanente à la plaque de base, tout comme le canon lui-même. Il en résulta finalement une petite arme assez complexe, sortie des chaînes de montage en 1936, et qui fut officiellement désignée 5-cm leichte Granatwerfer 36 (en abrégé leGrW 36).

Le tout est assez représentatif d'un goût, typiquement allemand, pour les dispositifs ingénieux. Cela allait des systèmes de pointage en direction, intégrés à la plaque de base, jusqu'au viseur télescopique, très élaboré mais parfaitement inutile. Le concepteur entendait sans doute assurer à l'arme une plus grande précision, et la rendre aussi parfaite que possible, mais, vu les distances auxquelles elle opérait, une simple ligne peinte sur le canon faisait tout à fait l'affaire : aussi le viseur disparut-il dès 1938.

Un seul homme pouvait porter l'engin, grâce à une poignée installée en dessous du canon. En dépit de sa petite taille, il était assez lourd (14 kg), et, en opération, le soldat qui le transportait devait être escorté d'un compagnon qui convoyait les munitions dans un caisson d'acier. Au combat, une fois la plaque de base installée au sol, tous les réglages du canon se faisaient par ajustement de boutons de commande, puis les projectiles étaient tirés à l'aide d'une détente.

Les hommes de troupe ne partageaient guère la satisfaction des créateurs du leGrW 36. Mis à part le problème du poids, ils le trouvaient trop compliqué pour des résultats incertains. L'obus ne pesait que 900 g et sa portée ne dépassait pas 520 m. De plus, la complexité de l'arme la rendait longue et difficile à produire, et surtout très coûteuse en matières premières. Après le déclenchement des hostilités, il devint très vite évident que cette situation ne pourrait pas durer : dès 1941, la fabrication s'interrompit. Les exemplaires déjà distribués furent progressivement retirés du service actif et passèrent aux mains d'unités de seconde ligne ou de garnison, ainsi celles chargées de la défense côtière du mur de l'Atlantique.

Le leGrW 36 ne peut guère être considéré comme l'une des plus grandes réussites des concepteurs d'armes allemands. La Wehrmacht eut assez de discernement pour s'en rendre compte et faire le choix de matériels autrement efficaces.