Classe C

Classe C (Royaume-Uni)

Caractéristiques Classe C (deuxième groupe)
Déplacement : 290 t en surface et 320 t en plongée.
Dimensions : longueur, 43,36 m; largeur, 4,14 m; tirant d'eau, 3,51 m.
Propulsion : 1 moteur à essence de 600 ch et 1 moteur électrique de 300 ch, entraînant un arbre.
Vitesse : 13,5 nceuds en surface et 8 nœuds en plongée. Autonomie : 2 414 km à 8 nœuds en surface et 101 km à 5 nceuds en plongée.
Armement : 2 tubes lance-torpilles de 457 mm (tous les deux à l'avant), et 2 ou 4 torpilles.
Équipage : 16 officiers et matelots.

Achevées entre 1909 et 1912, les huit unités de la classe D constituaient un grand progrès par rapport à leurs prédécesseurs de type C. Bien que plus longues de 5,79 m, elles tenaient mieux la mer en surface; équipées de ballasts latéraux instal­lés à l'extérieur de la coque résis­tante, elles disposaient d'une plus grande réserve de flottabilité. Pro­pulsés en surface par deux moteurs Diesel entraînant deux arbres (au lieu d'un seul), ces bâtiments étaient armés d'un canon externe et d'un troisième tube lance-torpilles (monté à l'arrière). Bien que le modèle don­nât dans l'ensemble satisfaction, il fut décidé de le perfectionner à nouveau en le dotant de tubes lance-torpilles latéraux, de façon à lui permettre de mieux se défendre dans le cas d'une attaque par le travers à faible distance.

Désignée E, la nouvelle classe ainsi conçue devait compter 55 uni­tés, toutes construites entre 1913 et 1916 (sur treize chantiers navals pri­vés différents à partir du début de la guerre). Les E peuvent être répar­tis en cinq grands groupes, selon la disposition de leurs tubes lance­torpilles (six unités furent adaptées pour transporter vingt mines en lieu et place de leurs tubes latéraux). La sécurité à l'intérieur de la coque fut accrue par l'installation de deux, parfois trois cloisons étanches inter­nes, bien que le réarmement des tubes avant s'en trouvât gêné.Conçus par Vickers, les diesels des E fonctionnaient séparément ; moteurs à quatre temps, ils étaient actionnés soit par un moteur électri­que soit par un dispositif à air com­primé. Alors que les moteurs des D comportaient six cylindres, ceux des E en comptaient huit.Appelés à une belle carrière opé­rationnelle, la plupart des E étaient armés d'une ou de plusieurs pièces externes pour les combats en surface (l'un d'eux, le E20, était pourvu d'un obusier de 152 mm). En vue d'amé­liorer les communications radio sur longues distances, l'espace occupé par l'un des tubes lance-torpilles fut utilisé, sur certains bâtiments, pour aménager un poste de télégraphie.

Les E furent particulièrement actifs en mer du Nord, dans la Baltique et en Méditerranée orientale. Figurant parmi les tout premiers sous-marins employés pour transporter un aéro­nef, le E22 effectua, la veille de la bataille du Jutland, une série d'essais avec un hydravion Sopwith destiné faire la chasse aux zeppelins.