AGM-45 Shrike

Missiles antiradar Shrike 45 et standard 78 de Texas Instruments et General Dynamics (Etats-Unis)
Caractéristiques AGM-45 Shrike
Type : missile air-sol antiradar.
Dimensions : longueur, 3,04 m; envergure, 0,91 m; diamètre, 0,20 m.
Poids au lancement : 176,600 kg.
Propulsion : moteur à poudre.
Performances : vitesse, Mach 2 ; portée, 46,500 km; écart circulaire probable pour une émission radar continue : raisonnable.
Guidage : radar passif.
Ogive : 65,800 kg, à fragmentation.

AGM-78 Standard ARM
Type : missile air-sol antiradar.
Dimensions : longueur, 4,57 m; envergure, 1,09 m; diamètre, 0,34 m.
Poids au lancement : 615,100 kg.
Propulsion : moteur à poudre.
Performances : vitesse, Mach 2,5; portée, plus de 112,650 km; écart circulaire probable : bon, même en cas d'interruption de l'émission radar.
Guidage : radar passif.
Ogive : 97,400 kg, à fragmentation.

Les premières recherches sur les missiles antiradar furent développées par l'US Navy dès 1958, dans le but d'accroître les chances de survie des avions conventionnels. La menace du missile gêne l'ennemi dans l'utilisation de ses radars, et le missile lui¬même détruit les antennes des installations. En 1963, le premier missile antiradar AGM-45A Shrike de Texas Instruments entrait en service. C'était essentiellement un missile antiaérien Sparrow, avec une tête à fragmentation plus grosse et un moteur moins puissant. Très utilisé par les forces américaines au Viêtnam, par les Israéliens contre les Arabes et par le Royaume-Uni en 1982 durant la guerre des Malouines, le Shrike n'a pas donné entière satisfaction. Ses mauvaises performances proviennent des limitations dues à sa conception, et à l'absence de mémoire dans l'autodirecteur; résultat : si l'émission radar s'arrête, le missile se retrouve en vol balistique sans guidage. D'autre part, le détecteur n'est pas orientable, ce qui oblige à aligner le missile sur la cible dès le lancement. Enfin, le réglage de la longueur d'onde sur celle des radars ennemis s'effectue avant le décollage, sans possibilité de modification. Au total, treize détecteurs ont été utilisés pour améliorer ses performances, et 18 500 missiles ont été construits pour l'USAF et l'US Navy. 

Commandé en 1966 en raison des mauvais résultats en combat du Shrike, l'AGM-78A Standard était dérivé du missile naval SAM et équipé du détecteur provenant du Shrike, avec tous ses défauts. La production s'orienta bientôt vers la version AGM-78B, dotée d'un détecteur réglable à large bande et d'une mémoire permettant le guidage en cas d'interruption de l'émission radar. Une nouvelle version AGM-78C fut construite pour l'US Air Force, ainsi que les modèles AGM-78D et AGM-78D2 pourvus d'un détecteur plus performant. Plus de 3 000 missiles avaient été construits lors de la livraison du dernier AGM-78D2 en août 1976.

Israël, la Corée du Sud, l'US Air Force, FUS Marine Corps, l'US Navy ont été les principaux utilisateurs du Standard. Le Shrike et le Standard ne sont plus utilsés par les forces américaines depuis 1992. Ils ont été remplacés par le AGM-88. Environ 95 AGM-45s ont été utilisés en 1991 lors de Desert Storm contre la défense aérienne irakienne, principalement par des F-4Gs.