Kongsberg Penguin

Kongsberg Penguin (Norvège)




Caractéristiques Penguin Mk I et Mk II
Dimensions : longueur, 2,96 m; diamètre, 28 cm ; envergure, 1,40 m.
Poids : total, 340 kg ; ogive, 113 kg.
Performances : vitesse maximale. Mach 0,8; portée, 20 km (Mk I) et 30 km (Mk II).

Penguin Mk III
Dimensions : longueur, 3,17 m ; diamètre, 28 cm ; envergure, 1 m.
Poids : total, 360 kg; ogive, 113 kg.
Performances : vitesse maximale, Mach 0,9; portée, 40 km (version mer-mer) et 60 km (version air-mer).

La mise au point du Penguin Mkl, entreprise conjointement par la marine royale norvégienne, le Nor­wegian Defence Research Establish­ment et par A/S Kongsberg Vaa­penfabrikk, s'est échelonnée entre 1961 et 1970. Le cahier des charges prévoyait la réalisation d'un engin anti-invasion capable de s'intégrer à un dispositif de défense côtière s'appuyant sur des navires de faible ou de moyen tonnage.
Premier mis­sile mer-mer réalisé dans un pays occidental, le Penguin, dont les essais se terminèrent en 1972, fut mis en service à bord des bâtiments lance-engins des classes Storm et Snogg. Le programme de perfec­tionnement confié en 1974 aux mêmes fabricants par les marines suédoise et norvégienne aboutit en 1979 à la naissance et à la produc­tion du Penguin Mk II. Quant au modèle air-mer Penguin Mk III, commandé en 1980 à Kongsberg et au NDRE par l'armée de l'air norvé­gienne pour armer ses General Dynamics F-16 Fighting Falcon, il a été opérationnel vers 1987. Il existe aussi un Penguin adapté à la défense côtière et une version à ailes repliables mise en ceuvre par hélicoptère.
Les Penguin mer-mer sont enfer­més dans de simples conteneurs­lanceurs pesant environ 650 kg (missile compris), montés sur des affûts spéciaux placés sur le pont du navire et reliés au poste de conduite de tir. Le missile, propulsé par un moteur à deux étages à car­burant solide, est guidé par inertie durant la première partie de sa tra­jectoire. La détection, l'acquisition et la désignation initiales de l'objec­tif sont réalisées par le poste de tir avant le lancement. Après la mise à feu, le Penguin se dirige vers sa cible grâce à son pilote automati­que préprogrammé, agissant sur des surfaces canard cruciformes. Lorsqu'il arrive à proximité du bâti­ment ennemi, sa tête chercheuse à infrarouges commence son balayage et le guide jusqu'à l'im­pact. Le Penguin Mk III ne possède pas de moteur-fusée ; l'altimètre laser à impulsion des premières uni­tés a été remplacé par un modèle radar. Dans tous les cas, l'ogive explosive est une Bullpup Mk 19 semi-perforante.