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Roquettes japonaises

Roquettes japonaises (Japon)

Caractéristiques Roquette de 20 cm de l'armée de terre
Dimensions : longueur, 984 mm; diamètre, 202 mm.
Poids : total, 92,600 kg; charge propulsive, inconnue; charge utile, 16,200 kg.
Performances : vitesse initiale et portée inconnues.

Caractéristiques Roquette de 20 cm de la marine
Dimensions : longueur, 1,04 m; diamètre, 210 mm.
Poids : total, 90,120 kq ; charge propulsive, 8,300 kg; charge utile, 17,520 kg.
Performances : vitesse initiale inconnue; portée, 1 800 m.

Les Japonais reconnaissaient l'intérêt que pouvaient représenter les roquettes d'artillerie pour leurs forces sous-équipées et ils entreprirent un travail considérable de recherche et de mise au point pour se doter d'une arme dont la fabrication serait compatible avec la faiblesse de leur capacité industrielle. Malheureusement pour eux, ils obtinrent des résultats inégaux et nettement inférieurs à ceux des Alliés. En outre, les programmes qu'ils menaient contradictoirement contribuèrent à leur absence de réussite dans ce domaine. Exemple typique de cette politique, il existait des projets d'une roquette de 20 cm développés simultanément par l'armée de terre et par la marine.

La roquette de l'armée de terre pouvait être considérée comme la meilleure des deux. Elle ressemblait dans l'ensemble à un projectile d'artillerie classique. Elle comportait six orifices d'échappement des gaz qui assuraient sa propulsion et sa rotation destinée à sa stabilisation sur sa trajectoire. L'armée de terre utilisait pour son lancement une sorte de mortier de grandes dimensions, appelé lanceur de roquettes Type 4. La roquette était introduite dans le tube en soulevant la partie supérieure de celui-ci, pour libérer l'ouverture de sa partie inférieure. Ces lanceurs devaient être relativement précis, mais il semble que les Japonais en fabriquèrent assez peu et que la plupart servirent à la défense côtière.

La roquette de 20 cm de la marine ressemblait à celle de l'armée de terre en de nombreux points. Mais elle était destinée à être lancée à partir d'alvéoles faites de simples planches de bois ou, dans certains cas, d'une structure métallique plus élaborée. Parfois, la roquette était simplement tirée à partir d'une fosse creusée dans le sol. Plus conventionnel était un lanceur constitué d'un tube monté sur un affût d'artillerie légère, mais il servit rarement.

Ces roquettes de 20 cm constituèrent l'essentiel des programmes japonais dans ce domaine, mais il en existait d'autres. L'un d'eux était le moteur de roquette Type 10, qui n'était qu'un moyen de propulsion conçu pour déplacer des bombes d'avions le long de rampes ou dans des alvéoles pour leur lancement. Il en existait au moins deux versions, généralement très imprécises et d'une portée maximale de 1 830 m seulement. Les lanceurs utilisés étaient souvent improvisés. Dans un cas au moins, l'improvisation a encore joué : quand, sur une bombe d'avion de 250 kg, les ailettes classiques furent remplacées par un moteur de roquette pour son lancement à partir d'une alvéole de bois. Certains comptes rendus de l'époque (1945) font allusion à ces lanceurs montés sur camions, mais n'ont reçu aucune confirmation.

La plus importante des roquettes japonaises avait un diamètre de 447 mm. Grossièrement stabilisée par rotation, elle a été utilisée au cours d'opérations dans les îles de Iwo Jima et de Luzon.