Archer

Archer (Royaume-Uni)

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Caractéristiques
Archer
Équipage : 4 hommes.
Poids : 16,257 t.
Moteur : un General Motor 6-71 de 6 cylindres Diesel développant 192 ch.
Dimensions : longueur hors tout, 6,68 m; caisse, 5,54 m; largeur, 2,76 m; hauteur, 2,25 m.
Performances : vitesse sur route, 32,200 km/h; autonomie sur route, 225 km; pente, 62 %; obstacle vertical, 0,84 m; coupure franche, 2,36 m; gué, 0,91 m.

En 1943, le Valentine qui était alors en production pouvait être rapidement adapté pour avoir le nouveau rôle de porte-canon (76.2 mm) par le rajout d'une superstructure profilée à ciel ouvert sur l'avant de la caisse. Pour s'assu­rer que la combinaison châssis/canon serait facilement maniable et ne piquerait pas du nez, on prit la déci­sion de placer le canon sur un affût à pointage en azimut limité qui ferait face à l'arrière du châssis. Ce véhi­cule devait manifestement servir comme chasseur de chars et la pro­duction commença vers la fin de 1943. Ce n'est pas avant mars 1943 que le premier SP 17-pdr Valentine sortit des chaînes de montage, le premier modèle d'une série de huit cents, qui avait été commandée. Les troupes regardèrent ce nouveau véhicule d'un ceil curieux, car l'idée d'avoir un canon pointé sur l'arrière seulement allait à l'encontre des idées reçues. Les conducteurs n'étaient pas non plus enchantés car ils étaient à l'avant-centre de l'habi­tacle et la culasse du canon était juste derrière leur tête. Lors des tirs, la culasse mobile s'arrêtait à quel­ques centimètres du conducteur. Le reste de l'équipage se composait du pointeur, du chef de char et du chargeur. Le véhicule disposait aussi d'un canon Bren de 7,7 mm.
Ce ne fut pas avant octobre 1944 que la première combinaison Valen­tine/canon de 17 reçut le baptême du feu en Europe. Elle prit le nom d'Archer. Au combat, l'Archer fit bientôt ses preuves quant à ses capa­cités de destruction. On s'aperçut très vite que le canon pointé sur l'arrière n'était pas un problème, mais plutôt un avantage. L'Archer se montra excellent dans les embusca­des. Son profil surbaissé le rendait facile à cacher. A l'approche des chars ennemis, il tirait quelques obus pour détruire un char, et, se trouvant dans la bonne position pour décro­cher rapidement, il évitait les repré­sailles de l'ennemi.