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Panzerkraftwagen Ehrhardt 1915

Panzerkraftwagen Ehrhardt 1915 (Allemagne)
Caractéristiques
Panzerkraftwagen Ehrhardt 1915
Équipage : 8 ou 9 hommes.
Poids : 8,860 t.
Moteur : à essence développant 85 ch.
Dimensions : longueur, 5,61 m; largeur, 2 m ; hauteur exacte, inconnue.
Performances : vitesse maximale, 59,500 km/h; autonomie, 250 km.

Au cours de l'année 1915, les firmes Ehrhardt, Daimler et Büssing pro­duisirent chacune un prototype de voiture blindée. Toutes trois résolu­rent d'ignorer le fait que les Belges n'avaient eu recours qu'à des véhi­cules de tourisme reconvertis et cherchèrent à réaliser quelque chose de mieux adapté. La plus imposante des trois versions était due à la firme Büssing : l'avant et l'arrière, de dessin similaire, per­mettaient d'obtenir une garde au sol élevée. Les deux autres projets ne s'éloignaient guère de celui-ci : moteur blindé placé à l'avant, caisse de forme cubique installée à l'arrière et pourvue sur son toit d'une tourelle ou d'une coupole. Ces véhicules d'apparence pataude étaient bien trop lourds pour accomplir les tâches qui leur incombaient. Les prototypes Daim­ler et Ehrhardt comportaient même deux roues couplées installées à l'arrière de chaque côté. Dans les trois cas, huit ou neuf hommes constituaient l'équipage, qui servait au moins trois mitrailleuses.
L'épais­seur maximale du blindage allait jusqu'à 7 mm.

Les autorités militaires décidèrent de rassembler au sein d'une unité augmentée de certains modèles improvisés, les trois véhicules qu'elles envoyèrent en Baltique avant de les ramener sur le front de l'Ouest. A chaque fois, les condi­tions générales se montrèrent trop défavorables pour qu'ils puissent jouer un rôle quelconque. Ils se retrouvèrent finalement en Russie, où ils purent enfin tirer un certain parti de leur mobilité. Büssinq et Daimler, qui travaillaient déjà à plein temps pour l'effort de guerre, ne purent accepter une commande de vingt voitures blindées supplé­mentaires, et Ehrhardt reçut le contrat. Le Panzerkraftwagen Ehrhardt 1917 pesait 1,720 t de moins que le modèle original de 1915 et le blindage frontal avait été revu. Les exemplaires ainsi cons­truits furent affectés sur le front de l'Est, où ils restèrent jusqu'à la fin des combats en 1917. Une fois de retour, on leur confia un rôle de maintien de l'ordre public, et ils y réussirent si bien qu'en 1919 vingt autres exemplaires furent comman­dés dans ce seul but. La hauteur de l'engin lui permettait de surmonter la foule; la police pouvait donc contrôler plus aisément émeutes et manifestations ; le char Ehrhardt était idéal de ce point de vue.