Classe S

Classe S (Italie / Royaume-Uni)

Caractéristiques Classe S 
Déplacement : 265 t en surface et 324 t en plongée.
Dimensions : longueur, 45,16 m ; largeur, 4,39 m; tirant d'eau, 3,17 m.
Propulsion : 2 diesels de 650 ch et 2 moteurs électriques de 400 ch entraînant 2 arbres.
Vitesse : 13 noeuds en surface et 8,5 noeuds en plongée.
Autonomie : 2 960 km à 8,5 nœuds en surface et 16 km à 8,5 nœuds en plongée.
Armement : 2 tubes lance-torpilles de 457 mm (à l'avant) et 4 torpilles.
Équipage : 18 officiers et matelots.

Après s'être dotée de sous-marins à coque en forme de fuseau, la Royal Navy s'équipa, à partir des classes D et E (achevées en 1910), de bâtiments à ballasts latéraux. Les chantiers navals étrangers, entre-temps, avaient commencé à produire un troisième type de sous-marin à « coque dou­ble », la coque interne « résistante » étant désormais entièrement entourée par les ballasts, réservoirs et citer­nes du bâtiment. La coque externe présentant un profil particulièrement adapté aux opérations en surface, ce nouveau modèle reçut à l'époque le nom de « submersible », pour le dif­férencier des « sous-marins » des classes précédentes, conçus plus spécifiquement pour les opérations immergées. La formule offrait de multiples avantages : le transfert des ballasts à l'extérieur de la coque résistante, notamment, permettait de gagner de la place à l'intérieur pour l'équipage et les machines; quant à l'accroissement de la réserve de flottabilité obtenu par ce même biais, il avait d'importantes conséquences sur le plan de la sécurité (même s'il ralentissait considérablement la plongée).

Laubeuf, en France, et Laurenti, en Italie, peuvent être considérés comme les pères du « submersible » à double coque. Dès 1911, au len­demain d'une visite d'experts de la Royal Navy aux chantiers Fiat de San Giorgio, la firme britannique Scotts construisit, d'après des plans de Lau­renti, la première unité d'une nou­velle classe désignée S (pour Scotts) ; deux autres bâtiments devaient voir le jour en 1913. Guère plus grands que leurs prédécesseurs de type C, les S furent rangés dans la catégo­rie des sous-marins côtiers.

Propulsé par deux diesels Fiat à deux temps et armé de deux tubes lance-torpilles (installés à l'avant, très bas sous la ligne de flottaison, presque au niveau de la quille), le nouveau modèle bénéficiait d'une réserve de flottabilité deux fois supé­rieure à celle de toutes les autres classes antérieures de sous-marins britanniques.