Classe M

Classe M (Royaume-Uni)

Caractéristiques Classe M
Déplacement : 1594 t en surface et 1945 t en plongée.
Dimensions : longueur, 90,14 m; largeur, 7,52 m; tirant d'eau, 4,80 m.
Propulsion : 2 moteurs Diesel de 2 400 ch et 2 moteurs électriques de 1 600 ch.
Vitesse : 15 nœuds en surface et 9,5 nœuds en plongée.
Autonomie : 4 625 km à 15 nœuds et 16,70 km à 8 noeuds en plongée.
Armement : 1 canon de 305 mm, 1 canon de 76 mm, 4 tubes lance­torpilles de 457 mm ou (sur le M3 exclusivement) de 533 mm, et 8 torpilles. Équipage : 64 officiers et matelots.

Les sous-marins de la Première Guerre mondiale étaient relativement peu performants en surface : leur lenteur, couplée à la faible portée et à la faible puissance de leurs torpil­les, leur ôtait pratiquement toute chance de toucher et, à fortiori, de couler un navire croisant ou manœu­vrant à grande vitesse. Cherchant des solutions à ce problème, les constructeurs britanniques imaginè­rent de monter un canon de fort cali­bre sur un sous-marin : en faisant surface par surprise, un submersible ainsi équipé était censé pouvoir immobiliser un bâtiment ennemi en ne tirant qu'une seule salve, pour ensuite l'envoyer par le fond selon les modalités de son choix.

C'est dans cette optique que les quatre unités de la classe M furent construites. Quatre coques initiale­ment destinées à des sous-marins de type K servirent à leur assemblage, après diverses modifications (elles ne devaient notamment être doublées que sur les deux tiers de leur lon­gueur). Le nouveau modèle était en fait entièrement organisé autour d'un canon de 305 mm (les quatre pièces utilisées provenaient de cuirassés antérieurs aux Dreadnought). Les angles de pointage en hauteur et en direction de l'arme étaient limités respectivement à + 20° et ± 7°,5. Un canon auxiliaire de 76 mm, enfin, était monté en arrière de la superstructure.

Achevé en avril 1918 et dépêché sur le théâtre de la Méditerranée orientale, le M1 ne fut jamais utilisé dans le rôle pour lequel il avait été conçu. Le M2 et le M3 furent armés en 1920, avant que le traité sur les limitations d'armements de Washing­ton ne soit entré en vigueur; ils se révélèrent cependant de si peu d'uti­lité que le premier fut transformé en porte-hydravions et le second en mouilleur de mines.