SS-20, IRBM

SS-20, IRBM (Union Soviétique)

Caractéristiques SS-20
Longueur : 16 m.
Diamètre : 1,70 m.
Poids : 25 t.
Tête : modèle 1, 1 ogive de rentrée de 650 kt ; modèle 2, 3 ogives MIRV de 150 kt ; modèle 3, 1 ogive de rentrée de 50 kt.
Portée : modèle 1, 5 000 km; modèle 2, 5 000 km ; modèle 3, 7 000 km.
Coefficient d'erreur probable : 425 m.
Système de lancement : tracteur­-érecteur à roues.
Mode de lancement : à chaud (avec possibilité de rechargement).
Propulsion : solide.
Guidage : inertie.

C'est en 1967 que débutèrent les opérations de mise au point du mis­sile stratégique mobile SS-20, un engin destiné à succéder à long terme aux SS-4 et SS-5. La réali­sation de cet IRBM incomba au bureau d'études VN Nadradze, un organisme spécialisé dans la cons­truction de missiles à propergol liquide et dont les travaux avaient porté sur le développement du SS-14 « Scapegoat » et du SS-15 « Scrooge ».
Transporté dans un conteneur monté sur un châssis de char lourd JS-III modifié, qui ser­vait de tracteur-érecteur, le SS-14 disposait d'un coefficient d'erreur probable de 1 800 m, sa longueur étant de 10,70 m et son diamètre de 1,40 m.
Le guidage de c2t engin s'effectuait grâce à l'utilisation d'une plate-forme inertielle, la tête nucléaire atteignant 600 kt, tandis que la portée maximale se situait à environ 3 540 km. Enfin, l'ensemble châssis-missile (le SS-14 était consti­tué d'éléments du SS-13, un missile à propergol solide) portait la dénomination OTAN de « Scamp ». Quant au SS-15, qui mesurait 18,30 m de long et présentait un diamètre de 1,40 m, il était installé sur un châs­sis identique à celui du SS-14, mais son conteneur-lanceur, dont la lon­gueur était de 19 m, devait être dressé à la verticale pour la mise à feu.
Disposant d'une portée de 5 630 km, le « Scrooge » mettait en ceuvre une ogive de rentrée de 600 kt, son coefficient d'erreur pro­bable avoisinant 1 800 m. Les Sovié­tiques procédèrent au déploiement limité de ce système d'arme en Asie centrale, le long de la frontière avec la Chine.
Formé des deux premiers étages du SS-16, un missile à propergol solide, le SS-20 effectua ses pre­miers essais en 1974 pour entrer, trois ans plus tard, en service au sein de la force des missiles straté­giques soviétiques. Réparti entre six armées, cet engin peut être utilisé à partir d'une demi-douzaine de cen­tres de lancement situés en Russie occidentale, légèrement à l'est de l'Oural, et en Sibérie orientale, les véhicules lanceurs étant regroupés en brigades de neuf unités complètes contrôlées et entretenues par une base centrale.

Chaque SS-20 est transporté à l'arrière d'un véhicule à roues, dans un conteneur cylindrique qui doit être dressé verticalement avant la mise à feu, le système d'arme se trouvant complété par trois autres engins qui convoient une charge de réserve, le dispositif de contrôle, les générateurs et les systèmes de communications.
En 1981, le nombre de SS-20 déployés attei­gnait 250 unités, dont 175 contre les pays de l'OTAN. Au milieu du mois de mars 1983, les effectifs mis en place étaient passés à 330, dont 220 contre l'OTAN. En 1987, 495 SS-20 étaient déployés et 245 en réserves sur 29 sites différents. En mai 1991, tous les SS-20 étaient détruits.