HAWK

Missile sol-air MIM-23B HAWK amélioré (Etats-Unis)

Caractéristiques MIM-23B HAWK amélioré
Dimensions : longueur, 5,12 m ; diamètre, 35,6 cm; envergure, 1,22 m.
Poids de lancement : 626 kg.
Performances : plafond efficace de 30 m à 11 580 m; portée, 40 km.

Aux Etats-Unis, la firme Raytheon met au point un système complet capable de frapper des aéronefs supersoniques à moyenne et basse altitude et d'accompagner une armée en campagne. Ce système s'appellera Hawk, acronyme de "Homing All the Way Killer" (tueur guidé tout au loing de son vol) ou, en traduction littéraire, "FAUCON".
Le développement du système de missiles HAWK a débuté en 1952, au moment où l'armée américaine avait entamé des études sur les missiles sol-air à radar semi-actif. En juillet 1954, les USA retinrent le projet Raytheon-Northop : La société qui fabriquait des ailes volantes expérimentales produirait les lanceurs, les radars et les système de contrôle de mise à feu, tandis que Raytheon produirait le missile. Il serait destiné à la lutte de moyenne portée contre tous types d'aéronefs.Le prototype reçu l'appellation XSAM-A-18 et son premier tir guidé fut réalisé en juin 1956. Ce fut un succès : un avion cible OF-80 fut détruit dans des circonstances proches des conditions réelles d'engagement.
Le développement fut achevé en juillet 1957, date à laquelle la désignation fut modifié en XM3 et XM3-E1. Très rapidement les moteurs du missile, des Aerojet M22E7, furent remplacés par des M22E8 pour manque de fiabilité.

Le premier bataillon opérationnel américain doté du Hawk a été déployé en août 1962, après avoir pris livraison en 1960. Depuis cette date, une vingtaine de pays se sont portés acquéreurs, et l'Europe ainsi que le Japon le construisent sous licence. Les français l'appellent ainsi simplement Hawk (faucon). Depuis sa mise en service, le MIM-23 a été constamment perfectionné pour faire face aux nouvelles menaces.

 Le Hawk est un missile reconnaissable entre mille : son fuselage est particulièrement élancé et pointu ses ailerons de contrôle partent du tier avant de l'engin jusqu'à l'arrière en prenant des proportions importante par rapport au diamètre du fuselage du missile, ces ailerons, lui assurent une très grande stabilité en vol.

On peut le considéré comme un missile lourd, avec près de 630 kg, il s'agit par exemple du missile anti-aérien le plus lourd en possession de l'armée de terre française. De la même manière que les missiles en développement dans les année 55-65 aux Etats-Unis, il possède deux étages de combustion à carburant solide.
Le MIM-23 A avait une portée d'engagement minimum de 2 km, une portée maximale de 25 km, et possédait un volume d'interception de 60 m jusqu'à 11000 m. Le Hawk de base transportait une ogive de 54 kg d'explosif à fragmentation. Lors de l'explosion environ 4000 projectile de 8 grammes qui se déplacent à environ 2000 m / s dans un cône de 18 degrés d'arc. Il était propulsé par un moteur à double orientation, avec une phase d'accélération et une phase de sustentation.
Les MIM-23A avaient été équipés d'un moteur M22E8 qui brûlait pendant 25 s en accélération et 32 secondes en sustentation.
Les version MIM-23B à M mesurent 5,03 m de long, ont un corps de diamètre 0,37 m. Ces armes pèsent 638 kg au lancement. L'amélioration du moteur (passage du M22E8 au M112), avec un poids total de 395 kg, 295 kg de propergol, augmente la portée maximale des versions la MIM-23B à M à 40 km. L'altitude maximale d'engagement atteint 18000 m. La fourchette minimale de tir est réduite à 1,5 km. Le MIM-23B a une vitesse de pointe d'environ 500 m / s. Le missile est équipé de deux fréquences radio de proximité et de fusibles d'impact.
Le nouveau système de guidage utilise la bande X CW d'un radar semi-actif. Le missile peut manœuvrer à 15 g alors que le meilleur avion ne peut pas supporter plus de 9 g. La nouvelle charge ( plus lourde de 75 kg) produit environ 14000 fragments dans un cône de 70 degrés d'arc. Ce deuxième missile est également plus performant à basse altitude : son enveloppe d'engagement est étendu par rapport à la première version et atteint : un volume compris entre 2,5 km à 20 km avec une altitude minimale d'engagement de 60 m. Le carburant a également été perfectionné et de nombreux changements mineurs ont été apportés au dispositif de contrôle de tir. Sa maintenance a été facilité grâce à la miniaturisation de l'électronique, qui est bien plus fiable qu'en 1960. Le missile est opérationnel à partir de 1971 et toutes les unité américaines en seront équipées avant 1978.
La version MIM-23 C, possède des capacités ECCM améliorées la version MIM-23 D ne possède pas, officiellement, d'améliorations. Elle doit cependant en posséder une par rapport à la version C. Il semble juste probable que la famille D est équipé d'un autre système de guidage. Peut-être une recette maison développée à l'attention des nouvelles techniques ECM soviétiques découvertes par l'occident lors de la guerre Iran-Irak.
Les MIM-23 E et F : Il s'agit des versions mises à jour des C et D, afin d'améliorer l'évolution des missiles à faible altitude dans des engagements à fortes contrainte électromagnétiques (brouillage, orage...) introduite en 1990.
Les MIM-23 G et H : Il s'agit d'une mise à jour consistant, en 1992, en l'installation d'une nouvelle caisse d'assemblage pour les versions E et F du missile.
Les MIM-23 K, I et J : Cette version fut introduite en 1994, elle possédait une nouvelle ogive et un fuzing anti-TBM ( dispositif de mise à feu tenant en compte les Trajectoires des Missiles Balistiques) : les fragments lors de l'explosion sont plus gros : de 2 grammes, ils passent à 35 grammes le rendant apte à détruire des missiles intercontinentaux. Il reçu également un nouveau fusible de proximité afin de tenir compte des vitesse très élevées de ces cibles potentielles. Cette version est efficace jusqu'a 20 km d'altitude avec 45 km de portée.
Les versions MIM-23 L et M retrouvent leur ancienne ogive mais garde le fusible anti-missile balistique.

 Le missile est entré en service en 1962, et fut l'objet d'un vaste programme de mise à niveau afin d'éviter qu'il ne devienne obsolète trop rapidement. Il a été remplacé par le MIM-104 Patriot aux États-Unis en 1994 et a finalement été retiré du service des États-Unis en 2002. le dernier utilisateur se trouvant être l'US Marine Corps qui la remplacé par le missile portatif FIM-92 Stinger.
Ce missile a également été produit en dehors des États-Unis en Europe occidentale et au Japon.
Les États-Unis ne l'ont jamais utilisé dans une situation de combat, mais il a été employé à plusieurs reprises par d'autres nations avec succès. Environ 40000 Hawk ont été produits.Dans les premiers rapports, le MIM-23 atteignait 56% de coups au but, dans les dernières versions ce nombre est passé à 85%.