Supermarine Walrus

Supermarine Walrus (Royaume-Uni) 
 
Supermarine Stranraer

Caractéristiques Supermarine Walrus Mk II 

Type : hydravion amphibie d'observation et de sauvetage en mer (équipage de 3 à 4 hommes).
Moteur : 1 Bristol Pegasus VI de 9 cylindres en étoile de 775 ch.
Performances : vitesse maximale au niveau de la mer, 200 km/h ; vitesse ascensionnelle initiale, 320 m/mn; plafond pratique, 5 640 m; distance franchissable, 965 km.
Poids : à vide, 2 223 kg ; maximal au décollage, 3 266 kg.
Dimensions : envergure, 13,97 m; longueur, 11,45 m; hauteur, 4,65 m; surface alaire, 56,67 m².
Armement : 1 mitrailleuse de 7,7 mm montée sur affût extérieur à l'avant; 227 kg de bombes ou de grenades sous-marines accrochées sous les ailes (version embarquée seulement).

Appareil dont les exploits au cours de la Seconde Guerre mondiale restent assez méconnus, l'avion amphibie Supermarine Walrus était un dérivé du Seagull I de 1922, dû à une initiative privée; il effectua son premier vol le 21 juin 1933 sous l'appellation de Seagull V. Une commande émanant du gouverne­ment australien poussa la Royal Navy à faire essayer l'appareil par le Catapult Flight 702, ce qui amena ensuite le ministère de l'Air britannique à signer en 1935 un contrat initial portant sur l'achat de douze Walrus Mk I. Après une nou­velle période de vols d'évaluation, au cours de laquelle un Walrus en pleine charge fut catapulté depuis le navire anglais Nelson, 204 exem­plaires de série équipés de moteurs Pegasus II M2 en étoile de 635 ch furent commandés, et le petit hydravion entra en service dans l'aéronavale britannique en 1936.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, les avions amphibies Walrus opérèrent dans le monde entier à partir de bâtiments de ligne et de croiseurs de la Royal Navy comme éléments du Squadron 700, et volèrent également au sein des Squadrons 701, 711, 712 et 714, avec pour tâche principale la recherche lointaine de navires ennemis; ils furent aussi utilisés à des fonctions de réglage de tir, de protection des convois et de lutte anti-sous-marine.

Le 18 novem­bre 1940, un Walrus fut même lancé à partir du croiseur Dorset­shire pour bombarder la Somalie.
Le plus grand titre de gloire du Walrus reste cependant les missions de sauvetage en mer qu'il effectua dans le cadre des Squadrons 269, 275, 276, 277, 278, 281 et 282 depuis différentes bases du Royaume-Uni, et avec les Squa­drons 283, 284, 292 et 294 au Moyen-Orient. Mis en œuvre par n'importe quel temps, de jour comme de nuit, les Walrus de sau­vetage en mer se posaient souvent dans les eaux territoriales ennemies pour recueillir des aviateurs alliés dans leur canot pneumatique, et ils devaient parfois amerrir dans des champs de mines où les chaloupes de sauvetage ne pouvaient pas se risquer.

Avec son propulseur logé dans une nacelle bizarre, placée entre les ailes inférieures et supé­rieures et légèrement de biais, le Walrus qui venait le secourir repré­sentait pour le pilote abattu le seul moyen d'échapper à des années d'emprisonnement dans un camp.