Curtiss SOC Seagull

Curtiss SOC Seagull (Etats-Unis) 
 
Curtiss SOC Seagull

Caractéristiques Curtiss SOC-1 Seagull 

Type : biplace d'observation à flotteurs.
Moteur : Pratt & Whitney R-1340-18 Wasp en étoile de 600 ch.
Performances : vitesse maximale au niveau de la mer, 255 km/h ; temps de montée à 1 525 m, 5 mn 54 s; plafond pratique, 4540 m; distance franchissable, 1 535 km.
Poids : à vide, 1590 kg; maximal au décollage, 2 465 kg.
Dimensions : envergure, 10,97 m; longueur, 9,65 m; hauteur, 4,29 m; , surface alaire, 32,33 m².
Armement : 1 mitrailleuse fixe de 7,62 mm et 1 arme du même calibre dans l'arrière de l'habitacle; plus 2 bombes de 45 kg sous les ailes.

En 1940, au sommet de sa carrière, le Curtiss SOC Seagull, un hydra­vion à flotteurs d'observation, servait à bord de chaque cuirassé et croi­seur de l'US Navy, mais aussi sur chaque destroyer, chaque transport d'hydravions, sur deux canonnières, dans un squadron de l'US Marine Corps et au sein de l'US Coast Guard.

Entré en production en 1935, cet appareil avait surclassé le Vought X05U-I et le Douglas X02D-1 avec lesquels il avait été mis en compéti­tion, le premier Seagull opérationnel étant affecté sur le croiseur USS Marblehead le 12 novembre de la même année.

Les principales ver­sions auxquelles donna lieu cette machine furent le SOC-1, le SOC-2, le SOC-3, le SOC-4 (le SOC-2A et le SOC-3A étant équipés d'une crosse d'appontage), et le SON-1, produit par la Naval Aircraft Factory.
Doté de roues interchangeables et de flotteurs, le Seagull remplaça les Vought 02U et 03U et fut utilisé pour le réglage des tirs de l'artille­rie principale des navires de bataille de l'US Navy. Chacun de ces bâti­ments mettait en oeuvre trois ou qua­tre de ces appareils, les croiseurs lourds quatre, et les croiseurs légers deux. Quant aux navires amiraux, ils étaient dotés d'un SOC supplémen­taire réservé au commandant en chef.

Les contrats de production pas­sés avec Curtiss portèrent sur trois cent quatre machines destinées à l'US Navy et trois autres à L'US Coast Guard. En moins de deux ans (1938-1940), 279 Seagull étaient entrés en service, dont quatre-vingt­trois dans la flotte de bataille et soixante-trois au sein de la division de croiseurs de la force d'éclairage. En outre, trente SOC volaient avec l'escadre de l'Atlantique et une quin­zaine avec les 1er et 2e divisions de porte-avions dans le Pacifique.

Pendant l'attaque japonaise sur Pearl Harbor, neuf SOC embarqués et treize autres basés à terre furent détruits, mais aucun de ces appareils ne prit part à la bataille de Midway. Par contre, une vingtaine furent engagés dans des sorties de recon­naissance lors de la campagne entre­prise dans les Salomon avec la Task Force 61.

Le Seagull fut encore employé de manière intensive en 1943, notam­ment dans les Marshall, dans les Gîl­bert et à Wake. A cette époque, la plupart des cent cinquante avions survivants étaient dotés d'un train terrestre, tandis que des croiseurs continuaient à mettre en oeuvre des appareils à flotteurs (ceux-ci avaient participé au débarquement anglo­américain en Afrique du Nord en novembre 1942).