Nakajima A6M2-N

Nakajima A6M2-N (Japon) 
 
Nakajima A6M2-N

Caractéristiques Nakajima A6M2-N 

Type : intercepteur monoplace à flotteurs.
Moteur : Nakajima NK1C Sakae de 12 cylindres en étoile de 950 ch.
Performances : vitesse maximale à 5 000 m, 435 km/h ; temps de montée à 3 000 m, 3 mn 54 s; plafond pratique, 10000 m; distance franchissable, 1 780 km.
Poids : à vide, 1910 kg; maximal au décollage, 2 880 kg.
Dimensions : envergure, 12 m; longueur, 10,10 m ; hauteur, 4,30 m; surface alaire, 22,44 m².
Armement : 2 canons fixes de 20 mm et 2 mitrailleuses de 7,7 mm tirant vers l'avant ; possibilité d'embarquer 2 bombes de 60 kg sous la voilure.

Le Japon fut le seul pays à produire et à mettre en service des intercep­teurs monoplaces à flotteurs, à l'exception de la Grande-Bretagne qui tenta de réaliser une conversion à flotteurs du Supermarine Spitfire mais renonça à son utilisation opé­rationnelle.

En 1940, quand elle réclama la construction d'un nouvel intercepteur à flotteurs (le Kawanishi N1K1 Kyofu ou « Rex »), la marine impériale japonaise exprima égale­ment la volonté de se doter d'un appareil de ce type à caractère tran­sitoire. En février 1941, la firme Nakajima reçut l'ordre de dévelop­per une version équipée de flotteurs de l'excellent chasseur que consti­tuait alors le Mitsubishi A6M2 Zéro.

Dans ses plans d'expansion à long terme sur le Pacifique, le Japon avait prévu d'employer la méthode dite du saut d'île à île. Inévitablement, les armées impériales ne disposeraient que de quelques bases aériennes d'où elles pourraient assurer la cou­verture de leurs forces. En outre, la construction d'aérodromes n'était guère possible sur toutes les terres conquises. Il fallait, de ce fait, dis­poser d'appareils à flotteurs, car, bien que mettant en oeuvre une dou­zaine de porte-avions, le Japon ne pouvait les utiliser pour assurer le soutien aérien de chaque opération qu'il entreprendrait.

Ayant débarrassé un A6M2 de série de son train d'atterrissage, Nakajima remplaça cet élément par un important flotteur ventral main­tenu par un pylône central et des mâts en V. Deux flotteurs de stabili­sation cantilever furent installés sous la voilure, l'armement standard du Zéro étant maintenu. Le premier pro­totype du nouvel appareil effectua son vol initial le 7 décembre 1941, jour de l'attaque nippone sur Pearl Harbor.

Entré en production sous l'appel­lation de Nakajima A6M2-N et por­tant le nom de code allié de « Rufe », le nouveau chasseur fut affecté tout d'abord au Kokutai Yokohama et engagé pour la première fois au combat à Tulagi, dans les îles Salo­mon, au moment de la bataille de la mer de Corail.
Presque tous les « Rufe » furent cependant détruits sur leur plan d'eau lors d'une attaque conduite par des Grumman F4F de l'USS Wasp le 7 août 1942. Les A6M2-N se montrè­rent plus efficaces dans la campagne des Aléoutiennes, mais les pertes s'accrurent lorsque les Américains mirent en ceuvre des chasseurs plus performants.