Kawanishi N1K1 Kyofu

Kawanishi N1K1 Kyofu (Japon) 
 
Kawanishi N1K1 Kyofu

Caractéristiques Kawanishi N1K1 

Type : intercepteur monoplace à flotteurs.
Moteur : Mitsubishi MK4C Kasei 13 en étoile de 1 460 ch.
Performances : vitesse maximale à 5 700 m, 490 km/h ; temps de montée à 5 000 m, 5 mn 30 s; plafond pratique, 10600 m; distance franchissable, 1 050 km.
Poids : à vide, 2 750 kg; maximal au décollage, 3 710 kg.
Dimensions : envergure, 12 m; longueur, 10,59 m; hauteur, 4,75 m; surface alaire, 23,50 m².
Armement : 2 canons fixes de 20 mm et 2 mitrailleuses fixes de 7,7 mm tirant vers l'avant; plus 2 bombes de 30 kg sous la voilure.

L'idée de se doter d'intercepteurs monoplaces à flotteurs incita la marine japonaise à mettre au point un programme de développement concernant un avion de ce type en 1940. Adapté du fameux Mitsubishi A6M2 Zéro, le Nakajima A6M2-N à flotteurs fut réalisé en attendant l'entrée en service d'un appareil mieux adapté à cette mission.

Cet appareil fut le Kawanishi N1K Kyofu dont la conception débuta en sep­tembre 1940. Comportant un flotteur central et deux flotteurs de stabilisa­tion installés sous les ailes, le nou­veau prototype disposait d'un arme­ment identique à celui du A6M2 mais était propulsé par un Kasei 14 en étoile de 1089 kW (1460 ch) actionnant des hélices bipales contra­rotatives qui servaient à compenser le couple moteur au décollage. Les flotteurs placés sous la voilure devaient être à l'origine escamota­bles, mais des difficultés de concep­tion amenèrent les ingénieurs à les conserver fixes.

En outre, les pro­blèmes rencontrés avec les boîtiers d'engrenage des hélices contrarota­tives aboutirent à l'adoption d'un Kasei 13 entraînant une hélice tri­pale, cette modification intervenant sur le deuxième prototype.
Effectuant son vol initial le 6 mai 1942, le N1K1 fut ensuite soumis à des essais par la marine, dont les pilo­tes furent véritablement enthousias­més par ses performances. Doté de volets de combat, cet avion, malgré quelques difficultés au décollage, disposait d'une maniabilité sans égale, sa manoeuvrabilité se révélant hors du commun.

A la fin de 1942, alors que le Zéro assurait encore la supériorité dans les airs aux Nip­pons, le N1K1 fut commandé en série. Mais le rythme des sorties fut très lent et la fortune de la guerre tourna rapidement en faveur des Alliés dans le Pacifique. La produc­tion mensuelle n'atteignant que quinze exemplaires et le Japon ayant perdu l'initiative, les autorités déci­dèrent d'arrêter les chaînes d'assem­blage de cet appareil.

En mars 1944, le dernier des quatre-vingt-neuf Kyofu fabriqués fut livré à la marine nippone.
Portant le nom de code allié de « Rex », le N1K1 fut tout d'abord mis en œuvre dans la défense des Balik­papan, à Bornéo, les Japonais ne dis­posant plus de porte-avions pour assurer la protection de leurs garni­sons isolées par l'avance américaine dans le Pacifique. Au cours des der­nières semaines de la guerre, le Kyofu fut employé aux côtés des « Rufe », depuis le lac Biwa, sous les ordres du Otsu Kokutai, pour la cou­verture de l'île métropolitaine de Honshù.