Fokker T.VIII W

Fokker T.VIII W (Pays-Bas) 
 
Fokker T.VIII W

 Caractéristiques Fokker T.VIII-W 

Type : triplace à flotteurs de reconnaissance et de torpillage.
Moteurs : 2 Wright R-975-E3 Whirlwind en étoile de 450 ch.
Performances : vitesse maximale au niveau de la mer, 285 km/h; plafond pratique, 6800 m; distance franchissable, 2 100 km.
Poids : à vide, 3100 kg; maximal au décollage, 5 000 kg.
Dimensions : envergure, 18 m; longueur, 13 m; hauteur, 5 m; surface alaire, 44 m².
Armement : 1 mitrailleuse fixe de 7,92 mm et 2 armes du même type sur affût; plus une charge de bombes de 605 kg.

Conçu en 1937 en vue de prendre la relève des hydravions de recon­naissance et de torpillage dépassés alors en service dans le Marine Luchtvaardienst (MLD), l'hydravion bimoteur à flotteurs Fokker T.VIII-W était construit en bois et en métal et pouvait accueillir un équipage de trois membres.

Cet appareil fut tout d'abord pourvu de moteurs Wright Whirlwind en étoile dont la puis­sance fut bien vite jugée insuffisante. Mais le programme visant à l'équip­ter de Bristol Mercury ne put être mené à bien avant l'invasion des Pays­Bas par l'Allemagne en mai 1940.

Le T.VIII-W fut pris en compte par le MLD en 1939, et, quand l'ar­mée allemande entra en territoire néerlandais, onze de ces machines avaient été livrées par Fokker (une d'entre elles avait été abattue par erreur par la Luftwaffe pendant « la drôle de guerre »). Réalisant rapi­dement que ces avions n'avaient aucune chance de survie face aux intercepteurs allemands, le haut commandement néerlandais donna l'ordre à leurs équipages de rallier des bases françaises, un autre de ces appareils étant utilisé pour transpor­ter le gouvernement national en Grande-Bretagne.

Arrivés en France le 12 mai, les T.VIII-W effectuèrent quelques patrouilles en Manche au cours des dix jours qui suivirent. Mais la défaite des armées alliées en Belgique et dans les Flandres incita le MLD à ramener les machines encore opérationnelles en Angle­terre. Huit T.VIII-W furent alors ras­semblés à Pembroke Dock, dans le sud du Pays de Galles, où ils formè­rent le noyau du Squadron néerlan­dais 320 de la Royal Air Force.

Pen­dant deux mois, les Fokker, portant les serials britanniques AV958 à AV965, menèrent des patrouilles antinavires au-dessus de l'océan Atlantique jusqu'à ce que le manque de pièces de rechange mette fin à leur carrière. Ils furent alors rempla­cés dans cette tâche par des Avro Anson et des Lockheed Hudson opé­rant depuis Carew Cheriton.
Avant l'occupation allemande, Fokker avait produit une version plus importante du T.VIII-W à laquelle avait été attribuée la dénomination de T.VIII-W/C et dont le principal client devait être la Finlande.