Bristol Beaufighter

Bristol Beaufighter (Royaume-Uni) 
bristol beaufighter


Caractéristiques Beaufighter Mk VIF 

Type : chasseur de nuit biplace.
Moteurs : 2 moteurs à piston Bristol Hercules VI ou XVI en étoile à refroidissement par air de 1 670 ch.
Performances : vitesse maximale à 4 755 m, 536 km/h ; temps de montée à 4 570 m, 7 mn 48 s; plafond pratique, 8 075 m; distance franchissable normale, 2 382 km.
Poids : à vide, 6 623 kg; maximal au décollage, 9 798 kg.
Dimensions : envergure, 17,63 m; longueur, 12,70 m; hauteur, 4,83 m; surface alaire, 46,73 m².
Armement : 4 canons de 20 mm à l'avant, 6 mitrailleuses de 7,7 mm dans les ailes et 1 mitrailleuse manuelle de 7,7 mm dans la trappe dorsale.

Le Bristol Beaufighter, dont le pro­totype effectua son vol initial le 17 juillet 1939, remplaça le chas­seur Bristol Blenheim Mk IF dans les opérations de défense de nuit au cours du Blitz de l'hiver 1940-1941.
Propulsé à l'origine par deux moteurs à piston Bristol Hercules III en étoile de 1 400 ch, le Beaufigh­ter Mk IF mettait en ceuvre le radar AI Mk IV caractérisé par une antenne émettrice « à flèche large » placée sur le nez de l'appareil; il subit ses premiers essais opération­nels au sein de la Fighter Intercep­tion Unit à la fin de la bataille d'Angleterre, puis commença à être livré aux squadrons de défense de nuit de la RAF en septembre 1940.
En raison du manque d'expérience des opérateurs radaristes britanni­ques, il y eut peu de victoires enre­gistrées en 1940 dans les combats nocturnes; mais, durant les trois derniers mois du Blitz, le Beaufigh­ter se mit à faire un nombre crois­sant de victimes dans les rangs des bombardiers allemands.

La produc­tion de ce modèle fut accélérée, incluant 1 000 exemplaires com­mandés aux « usines de l'ombre » le 51e appareil construit et les sui­vants reçurent, en plus des quatre canons de 20 mm installés en posi­tion ventrale, six mitrailleuses de 7,7 mm montées dans les ailes. Des retards pris dans la fabrication de moteurs Hercules améliorés obligè­rent à prendre le Rolls-Royce Mer­lin XX V-12 pour propulser le Beau­fichier Mk II, dont le premier exem­plaire de série quitta le sol à Filton le 22 mars 1941 ; cette version entra d'abord en service dans le Squa­dron 255 du Fighter Command en juillet de la même année, puis fut versée en août au Squadron 307, composé d'équipages polonais; en 1942, il arriva dans les Squadrons 96 et 125.
Le Beaufighter Mk III, variante allégée, et le Beaufighter Mk IV (destiné à recevoir des moteurs Rolls-Royce Griffon) restè­rent à l'état de projet, bien qu'un Beaufighter Mk II ait effectué un vol expérimental avec des Griffon IIB. Le Beaufighter Mk V était équipé d'une tourelle dorsale de type Defiant à quatre mitrailleuses ; son développement fut abandonné car ce système d'armes bloquait l'issue de secours du pilote.
Le Beaufiqh­ter Mk VIF fut alors choisi et il devint le principal chasseur de nuit de la RAF.

En Extrême-Orient, les Beaufigh­ter Mk VIF de chasse de nuit furent mis en ceuvre par les Squadrons 27, 89, 176 et 177, opérant surtout dans la région de Calcutta et au-dessus de la Birmanie. Lors de son entrée en service, le Beaufighter fut consi­déré par beaucoup d'aviateurs comme un avion assez difficile à piloter, surtout avec un seul moteur; finalement, la superficie de la dérive fut augmentée, l'empen­nage vertical reçut un dièdre de 12° afin d'améliorer le contrôle de roulis, et ces modifications permi­rent d'obtenir un chasseur de nuit de bonne qualité, qui resta pendant deux ans un élément essentiel de la force défensive de la RAF.