Sopwith 7F.1 Snipe

Sopwith 7F.1 Snipe (Royaume-Uni)


Caractéristiques
Type : chasseur monoplace.
Moteur : Bentley B.R.2 rotatif de 9 cylindres à refroidissement par air de 230 ch.
Performances : vitesse maximale à 3 050 m, 195 km/h ; montée à 3 050 m en 9 mn 25 s; plafond pratique, 5 945 m; autonomie, 3 h.
Poids : à vide, 595 kg ; maximal au décollage, 916 kg.
Dimensions : envergure, 9,14 m ; longueur, 6,05 m; hauteur, 2,90 m; surface alaire, 25,18 m2.
Armement : 2 mitrailleuses fixes Vickers de 7,7 mm sur le capot avec un dispositif de synchronisation Sopwith-Kauper pour tirer à travers le champ de l'hélice, plus possibilité d'emporter 4 bombes de 11,3 kg.

Dernier chasseur à être mis en ser­vice pendant la guerre, le Sopwith 7F.1 Snipe fut engagé sur le front de l'Ouest juste à temps pour faire la preuve de sa supériorité sur tous les autres appareils de sa géné­ration et entra dans l'immortalité grâce à un combat aérien épique que livra le Major W.G. Barker. Conçu à l'origine comme un dérivé relativement simple de l'excellent Camel, le prototype du Snipe en conservait les ailes à simple travée, mais présentait au niveau de l'empennage vertical quelques modifications qui devaient remédier aux problèmes de contrôle latéral du Camel. Le Snipe effectua son vol initial bien avant la fin de l'année 1917, mais les appareils ultérieurs furent équipés du moteur rotatif B.R.2 de W.O. Bentley, dont les 230 ch (au lieu des 150 du B.R.1) exigèrent une nouvelle aug­mentation de surface de la dérive. Les ailes, dotées de deux travées, bénéficièrent d'une envergure agrandie pour permettre l'emport de charges offensives plus impor­tantes. Au stade des essais, le Snipe possédait, en plus des deux mitrail­leuses Vickers constituant son arme­ment avant standard, une mitrail­leuse Lewis, qui fut cependant jugée superflue et supprimée en conséquence.

L'un des prototypes du Snipe, arrivé en France en février 1918, fit l'objet de rapports enthousiastes de la part des pilotes. Des commandes de série portant sur 1 700 appareils furent rapidement passées, mais il fallut attendre le mois de septembre 1918 pour que des squadrons de la RAF basés en France commencent à recevoir leurs premiers Snipe. Au cours des six dernières semaines du conflit, le Squadron 43 escorta avec succès les Airco D.H.9 du Squadron 107, mais des trois autres squadrons qui réceptionnèrent des Snipe avant l'Armistice, c'est-à-dire les Squa­drons 78 et 208 de la RAF et le Squadron 4 de l'Australian Flying Corps, seul ce dernier fut en mesure de faire la démonstration de la supériorité incontestable du Snipe en abattant 36 appareils ennemis en l'espace de quatre jours (dont 13 en une seule journée!). Ce fut cependant le Major Barker qui fit faire au nouveau chasseur la une des journaux : il avait reçu l'ordre d'emmener en France un Snipe neuf et de rester ensuite attaché au Squadron 201 pendant 15 jours; au cours d'une sortie au-dessus de la forêt de Mormal, Barker détruisit seul trois appareils allemands avant d'être abattu à son tour. Il survécut et se vit décerner la Victoria Cross.