SPAD VII

SPAD VII (France)

 


Caractéristiques
Type : chasseur monoplace.
Moteur : Hispano-Suiza 8Aa V-8 à refroidissement par eau de 150 ch.
Performances : vitesse maximale à 2 000 m, 192 km/h ; montée à 2 000 m en 8 mn 12 s; plafond pratique, 5 300 m; autonomie, 2 h 15 mn.
Poids : à vide, 510 kq ; maximal au décollage, 740 kg.
Dimensions : envergure, 7,80 m; longueur, 6,15 m ; hauteur, 2,12 m; surface alaire, 17,85 m2.
Armement : 1 mitrailleuse fixe Vickers de 7,7 mm sur le capot, synchronisée pour tirer à travers le champ de l'hélice, et, parfois, 1 mitrailleuse Lewis de 7,7 mm sur l'aile supérieure.

Toujours connue sous son sigle (désignant la Société anonyme pour l'aviation et ses dérivés) et perpé­tuant celles de la société originelle Deperdussin, la SPAD produisit les meilleurs chasseurs français de la guerre ; la plupart d'entre eux durent leurs bonnes performances aux moteurs classiques Hispano­Suiza à refroidissement par eau de Marc Birkigt, dont la version à 8 cylindres en V équipa à la fois le SPAD VII et le SPAD XIII. Le SPAD VII effectua son vol initial en avril 1916 et se révéla immédiate­ment bien supérieur aux chasseurs Fokker et Albatros qui exerçaient encore une domination de fait sur le front de l'Ouest. Les premières commandes de série furent modes­tes, mais plus de 6 000 SPAD VII furent finalement produits, dont environ 220 en sous-traitance dans des usines du Royaume-Uni. Conçu par Louis Béchereau, qui avait tra­vaillé pour la société Deperdussin, le SPAD VII était construit presque entièrement en bois. Le moteur remplissait entièrement le capot de nez, qui était percé de nombreuses ouïes d'évacuation pour l'air de refroidissement du radiateur frontal.
Le SPAD VII dut sa réputation à ses premières sorties, effectuées dans le cadre de la plus célèbre de toutes les unités de chasse françai­ses, l'escadrille SPA 3 « Les Cigo­gnes », commandée en septembre 1916, au moment de l'arrivée des premiers SPAD VII, par l'as Alfred Heurteaux, vainqueur de 21 com­bats, dont 15 aux commandes du SPAD VII. Parmi les autres avia­teurs célèbres du SPA 3, citons René Dorme (23 victoires), Albert Deullin (20 victoires) et, bien sûr, Georges Guynemer (54 victoires), le -plus célèbre de tous. Quand le premier SPAD VII fut mis en ser­vice dans la SPA 3, Guynemer avait déjà 9 victoires à son actif ; à la fin de l'année, il en était à 30, et, en juillet de l'année suivante, à 50. Portant à l'arrière du fuselage le fameux emblème de la cigogne, son SPAD portait le surnom de « Vieux Charles ».
Le SPAD VII fut mis en oeuvre par l'aviation de la plupart des armées alliées pendant les deux dernières années du conflit, y com­pris par le RFC. Le premier Squa­dron britannique à voler en France sur cet appareil fut le Squadron 19, en décembre 1916, suivi en février 1917 par le Squadron 23. Le Squa­dron 17 mit en oeuvre des SPAD VII dans les Balkans en 1917.