Nieuport XVII

Nieuport XVII (France)

 


Caractéristiques
Type : chasseur monoplace.
Moteur : Le Rhône rotatif de 9 cylindres à refroidissement par air de 113 ch.
Performances : vitesse maximale à 2 000 m, 172 km/h; montée à 3 000 m en 9 mn ; plafond pratique 5 300 m; autonomie, 2 h.
Poids : à vide, 375 kg ; maximal au décollage, 560 kg.
Dimensions : envergure, 8,20 m; longueur, 5,75 m; hauteur, 2,33 m; surface alaire, 14,77 m².
Armement : 1 mitrailleuse fixe Vickers de 7,7 mm sur le capot, synchronisée pour tirer à travers le champ de l'hélice (souvent remplacée par 1 ou 2 mitrailleuses Lewis de 7,7 mm sur affût Foster, placées sur l'aile supérieure et tirant par-dessus l'hélice).

La famille des avions de chasse Nieuport, tous des sesquiplans au sens strict du terme, c'est-à-dire possédant « une aile et demie », remonte à la période de l'avant­guerre, quand l'ingénieur Gustave Delage commença la mise au point d'appareils d'observation qui abou­tit au Nieuport X (entré en service en 1915) et aux avions de chasse Types XI et XII. Tous se révélèrent de construction fragile, mais, dans le cas du Nieuport XVII, la résis­tance à la torsion du longeron uni­que de l'aile inférieure fut accrue, et grâce à l'augmentation de la puissance fournie par le moteur rotatif Le Rhône de 113 ch l'appa­reil put bénéficier au mieux de la haute portance de l'aile supérieure et de la faible traînée de l'aile inférieure.

Le Nieuport XVII (Type II) entra en service au sein de l'escadrille 57, le 2 mai 1916, à peu près au moment où le Royal Flying Corps (RFC) prenait livraison de l'Airco D.H.2; les pertes croissantes cau­sées par le « fléau Fokker » stimulè­rent cette mise en service, bien que des versions antérieures aient, paraît-il, servi dans des unités fran­çaises et britanniques un peu avant cette date. Ce fut aux commandes du Nieuport XVII que le jeune pilote Albert Ball du Squadron 11 sortit de l'anonymat pour conquérir une célébrité nationale : entre le mois d'août 1916 et le mois de mai 1917, il abattit 44 appareils enne­mis. Les exploits de Ball restaurè­rent la confiance de la Grande­Bretagne dans le RFC. En France, Georges Guynemer, au sein de l'escadrille 3, fit preuve de qualités de pilote peu communes et fit face aux redoutables mitrailleuses synchronisee's des monoplans Fok­ker avec un armement similaire de conception française. Parmi les autres pilotes français qui utilisèrent lé Nieuport XVII avec de bons résultats, il faut citer Charles Nun­gesser, Maurice Boyau, Armand Pinsard, René Dorme, Gabriel Gué­rin, Albert Deullin et Jean Navarre. En revanche, René Fonck passa directement du Caudron G IV au SPAD et ne pilota pas de Nieuport.

Le Nieuport fut également large­ment mis en oeuvre par les pilotes belges André de Meulemeester, Edmunds Thieffry, Jan Olieslagers et Francis Jaquet, qui remportèrent des victoires au sein des escadrilles 1 et 5. Les Italiens volèrent en 1916­1917 sur des Nieuport XVII cons­truits par Macchi : c'est à cette épo­que que des hommes comme Fran­cesco Baraca et Silvio Scaroni obtinrent leur longue série de vic­toires en combats aériens.