MBDA AS.30 et AS.30 Laser
(France)
Caractéristiques Série A5.30
Type : missile air-sol.
Dimensions : longueur, 3,83 m ou 3,88 m (AS.30), ou 3,65 m (AS.30 Laser); envergure, 1,00 m; diamètre, 0,34 m.
Poids au lancement: 520 kg. Propulsion : fusée à propergol solide.
Performances : vitesse, Mach 1,5; portée, 11,250 km; précision à l'impact, moins de 10 m (AS.30 et AS.30 TCA) ou environ 2 m (AS.30 Laser).
Guidage : manuel (AS.30), semi-automatique avec visée (AS.30 TCA), ou laser (AS.30 Laser).
Ogive : explosif de 240 kg avec explosion à l'impact ou à retardement.
Constituant pour l'essentiel une version agrandie de l'AS.20, l'AS.30 vit le jour en 1958 sous le nom de Nord 5401. Répondant parfaitement à une spécification de l'Armée de l'Air française portant sur la construction d'un missile air-sol pouvant être lancé sans que son avion porteur ait à s'approcher à moins de 3 km de son objectif, la version standard de l'AS.30 équipa les chasseurs-bombardiers Dassault Mirage III à partir de 1960. Bénéficiant d'une portée de plus de 10 km et d'une précision de moins de 10 m, le premier AS.30 était guidé manuellement, l'opérateur maintenant le missile verrouillé sur l'objectif à l'aide d'un levier de commande et de fusées lumineuses fixées sur la queue de l'engin; un pilote automatique relié par radio à l'avion lanceur infléchissait la trajectoire. En 1964, une variante du missile comportant un dispositif de guidage semi automatique TCA et un nouvel empennage, l'AS.30 TCA, entra en production : destinée exclusivement à l'Armée de l'Air française, elle est mise en oeuvre avec un système de repérage et de poursuite à même d'accrocher le tracteur infrarouge fixé sur sa queue, le pilote n'ayant qu'à maintenir l'objectif centré sur son réticule de visée. AS.30L est guidé habituellement par les pods ATLIS ou PDLCT emportés soit par l'avion tireur, soit par un autre, soit par un système de désignation au sol.
AS.30 est utilisé sur Mirage 2000, SEPECAT Jaguar, Mirage F1, Super-Étendard ou Bréguet Atlantique. Ce missile a fait son baptême du feu lors de la guerre de libération du Koweït en 1991. Sa précision exceptionnelle en a fait l'arme de prédilection des aviateurs français lors de ce conflit. Il est utilisé ensuite durant la guerre du Kosovo en 1999.