Aérospatiale Exocet

Aérospatiale Exocet (France)




Caractéristiques AM.38
Dimensions : longueur, 5,21 m; diamètre, 35 cm ; envergure, 1, 004 m.
Poids : total, 750 kg; ogive, 165 kg.
Performances : vitesse maximale, Mach 0,93; portée 42 km.

AM.39
Dimensions : longueur, 4,69 m; diamètre, 35 cm; envergure, 1,004 m.
Poids : total, 652 kg ; ogive, 165 kg.
Performances : vitesse maximale, Mach 0,93; portée, 50 à 70 km (suivant l'altitude de lancement).

MM.40
Dimensions : longueur, 5,78 m; diamètre, 35 cm ; envergure, 1,135 m.
Poids : total, 850 kg; ogive, 165 kg.
Performances : vitesse maximale, Mach 0,93; portée, 65 km.

Mis au point par l'Aérospatiale à la fin des années soixante sur com­mande de la marine française, l'Exocet a subi ses premiers tests en 1972. Les essais opérationnels menés par la France, la Royal Navy et la Kriegsmarine en octobre de la même année ont abouti au lance­ment en 1973 d'un programme de perfectionnement.
Les premiers exemplaires de la série améliorée furent tirés en 1974. La proportion de réussite, sur soixante coups, fut de 91 %. Début 1983, plus de deux mille unités des diverses versions de l'Exocet avaient été achetées par vingt-sept pays différents.
Le MM.38 de base est propulsé par un moteur à deux étages utili­sant du carburant solide. Son fuse­lage comporte quatre ailes cruci­formes et quatre ailettes fixées en queue. Le missile est transporté dans un conteneur-lanceur rectan­gulaire. Les coordonnées de la cible, déterminées par le poste de conduite de tir, sont fournies au dis­positif de guidage de l'engin avant la mise à feu.
La première partie du vol, contrôlée par inertie, se fait à basse altitude. A environ 10 km du navire ennemi, le radar actif ADAC du MM.38 procède à l'acquisition de l'objectif et se verrouille sur lui. En phase finale, le missile descend à celle des trois hauteurs d'attaque possibles qui a été présélectionnée suivant l'état de la mer et l'effet de destruction recherché.
La version MM.40, plus perfec­tionnée, est équipée d'un nouveau moteur qui en augmente la portée.
Le conteneur-lanceur a été redes­siné. Il permet, à encombrement et à poids égaux, de transporter un plus grand nombre d'engins. 
Le premier dérivé de l'Exocet utilisé en opérations a été le missile air-mer AM.39, modèle amélioré du AM.38, lui-même basé sur le MM.38. Il est doté d'un retardateur qui allume le moteur une seconde après le tir. Les premiers essais du AM.38 ont eu lieu en avril 1973, ceux du AM.39 en 1977. La production en série a commencé la même année. Le AM.39, plus court et plus léger que son prédécesseur, est en ser­vice dans la marine française et dans les pays suivants : Abu Dhabi, l'Argentine, le Bahrain, le Brésil, le Koweit, le Pakistan, le Pérou et l'Irak. 
Monté sur hélicoptères Super Frelon de l'Aérospatiale, le AM.39 a coulé au moins trois navi­res de guerre iraniens ainsi que des cargos, et a détruit ou endommagé des plates-formes de forage pétro­lier. Les Argentins l'ont employé parallèlement au MM.38 lors de la guerre des Malouines. Tiré par des chasseurs Dassault-Breguet Super Étendard ou par des lanceurs côtiers de fortune, il a anéanti le destroyer HMS Sheffield et le navire auxiliaire Atlantic Conveyor, et sérieusement touché le destroyer HSM Glamorgan.
Vers le milieu des années soixante-dix, la marine française avait commandé une version sous­marine de l'Exocet, baptisée SM.39. Dans cette configuration, le missile est enfermé dans une capsule de 5,80 m de long pesant 1 350 kg en charge. Tirée par un lance-torpilles standard, elle éjecte son SM.39 dès qu'elle atteint la surface, à la manière du Sub-Harpoon. L'engin prend alors sa trajectoire de croi­sière au ras des vagues.