Sidewinder

Série AIM-9 Sidewinder (Etats-Unis)

Caractéristiques AIM-9B (80 000 unités produites) 
Dimensions : longueur, 2,83 m; diamètre du fuselage, 0,127 m; envergure, 0,559 m.
Poids de lancement : 70,400 kg.
Performances : vitesse maximale, Mach 2,5; portée, 3,200 km.
Charge militaire : 4,540 kg d'explosifs HE à fragmentation avec fusée passive à infrarouges.

AIM-9J
Dimensions : longueur, 3,07 m; diamètre du fuselage, 0,127 m; envergure, 0,559 m.
Poids de lancement : 78 kg.
Performances : vitesse maximale, Mach 2,5; portée, 14,500 km.
Charge militaire : 10,200 kg d'explosifs HE à fragmentation avec fusée à infrarouges active ou passive.

AIM-9L
Dimensions : longueur, 2,85 m; diamètre du fuselage, 0,127 m; envergure, 0,63 m.
Poids de lancement : 85,300 kg.
Performances : vitesse maximale, Mach 2,5; portée, 17,700 km.
Charge militaire : 10,200 kg d'explosifs HE à fragmentation avec fusée passive à infrarouges ou fusée à radar actif.

Mis au point par le centre d'études navales américaines de China Lake à la fin des années quarante, le AIM-9 Sidewinder, considéré aujourd'hui encore comme un mis­sile air-air efficace de faible portée, est toujours fabriqué.
Le premier tir d'essai de la version IR date de 1953, et les livraisons à l'US Air Force commencèrent en mai 1956. Selon le constructeur, les modèles d'origine, étudiés pour attaquer par derrière des cibles rapprochées évoluant à haute ou à moyenne alti­tude dans de bonnes conditions de visibilité, avaient une probabilité de coup au but pour un tir unique pro­che de 70 %.
Ce chiffre fut confir­mé en opérations pendant le bref conflit des îles de Quemoy et de Matsu en octobre 1958, lorsque les appareils de fabrication américaine Sabres F-86 de l'aviation de Chine nationaliste tirèrent quelques AIM-9 contre des Mikoyan-Gurevich MiG-15 et MiG-17 de Chine popu­laire.
En 1962, la première version améliorée du Sidewinder, baptisée AIM-9B, était largement utilisée par les forces de l'OTAN, et un nou­veau programme de modernisation était en cours. L'US Navy, pour sa part, qui avait armé pendant quel­ques années ses Vought F-8.Crusa­der du seul missile SARH AIM-9C couplé aux radars de la série AP-94 des appareils porteurs, se convertit ultérieurement au modèle AIM-9D à infrarouges.
Le succès de cet engin fut tel qu'il donna naissance à la plupart des versions subséquentes air-air et sol-air.
Les progrès faits en électronique et les perfectionne­ments apportés aux têtes chercheu­ses permirent de moderniser les modèles anciens, ce qui n'empêcha pas de réaliser des engins entière­ment nouveaux, tel le AIM-9L mis en fabrication en 1977, qui était doté d'une tête IR entièrement revue, ainsi que d'un moteur, d'une ogive explosive et d'une fusée plus performants.
Chaque nouvelle déclinaison du missile de base fait appel à des technologies testées en combat parles différents utilisateurs : États-Unis, bien sûr, mais aussi Iran, Israël, Pakistan, Taiwan et le Royaumé-Uni.
Monté sur les British Aerospace Sea Harrier de la Royal Navy, le AIM-9L est crédité de 19 victoires confirmées sur les appareils argentins. 
D'autres Sidewinder contem­porains sont de simples adaptations de modèles anciens. Ainsi, le AIM­-9N est en fait un AIM-9B/E mis aux normes AIM-91, tandis que sous l'appellation AIM-9P se cachent des AIM-9B/E/J et des engins nouveaux proches de la série AIM-9J/L à pro­pulsion sans fumée. Tous les Side­winder sont dotés de moteurs-fusées à carburant solide et leur contrôle en vol se fait par l'intermédiaire de surfaces canard.
À partir de la version L, les grandes lignes étant établies, il n'y aura plus d'évolutions majeures. Seules quelques améliorations seront apportées, telles qu'un moteur à émissions de fumée réduites, pour le rendre moins facile à repérer visuellement et de nouvelles contres-contres-mesures sur la version M. Cette version M sera elle même déclinée en plusieurs modèles, de AMIN-9M-1 à AIM-9M-10.
Cette dernière version, par exemple, a été développée pour le F/-18E/F Super Hornet. Environs 70 000 missiles en ont été produits.

L'AIM-9N est une version de l'AIM-9J à l'électronique améliorée, tandis que la version P est destinée aux clients ne pouvant s'équiper de la version L/M. Plus de 21 000 en ont été produits. L'AIM-9Q est une version développée par l'US Navy, aucune suite donnée.
En 1986 est lancé le développement de la version AIM-9R, mais une réduction budgétaire eut raison de cette version qui devait être équipée d'un autodirecteur WGU-19/B IIR plus performant.
La version AIM-9S est une version export de l'AIM-9M sans le système de contre-contre-mesures. Seul la Turquie l'a commandé. Dans les années 1980, le Department of Defense chercha à remplacer l'AIM-9. Le seul missile de ce type en cours de développement était l'AIM-132 ASRAAM européen. Préférant une solution nationale, de nombreux tests seront réalisés par tous les partenaires du programme AIM-9.
En 1991 est décidé de lancer le programme AIM-9X pour remplacer l'AIM-9R abandonné cinq ans plus tôt. En 1996, Hugues Aircraft co. est déclaré vainqueur du concours et se voit attribué le contrat de développement. Les premiers tirs de tests ont lieu en 1998, et en 1999 la première cible volante est abattue. En 2002 les premiers exemplaires sont livrés a l'US Navy et l'US Air Force, alors qu'en 2004 est lancée la production à grande échelle.

L'AIM-9X conserve le moteur Mk.36 et la charge WDU-17/B de l'AIM-9M, mais tout le reste de la structure est améliorée. Extérieurement, on remarque avant tout la plus petite taille des ailerons. Ce changement de taille a pour objectif une diminution de la traînée afin d'accélérer plus vite mais aussi de permettre de le loger dans les soutes des F-22 Raptor et F-35 Lightning. Il est tout de même compatible avec les rails de lancement des versions précédentes. Une autre amélioration importante est l'adaptation aux viseurs de casque JHMCS permettant au pilote de désigner une cible en tournant la tête dans la direction de celle-ci. Le 4 décembre 2007, lors d'un test, deux AIM-9X ont réussi à détruire une fusée simulant un missile balistique, il s'agit de valider le capteur infrarouge du missile NCADE.